
Une surveillance accrue pour un risque encore incertain
Un astéroïde récemment découvert, baptisé 2024 YR4, fait l’objet d’une surveillance rapprochée par les agences spatiales internationales. Selon les premières estimations, cet objet céleste aurait une probabilité de 1,6 % de percuter la Terre le 22 décembre 2032.
Si ce risque semble faible, il n’est pas négligeable, affirment les scientifiques, qui soulignent que les probabilités d’impact dépassent rarement 1 %. Toutefois, de nouvelles observations pourraient modifier ces prévisions dans les mois à venir.
Un astéroïde capable de raser une ville entière
Avec un diamètre estimé entre 40 et 100 mètres, l’astéroïde 2024 YR4 pourrait provoquer des destructions massives en cas d’impact.
Si un tel objet venait à frapper une métropole comme Paris, New York ou Londres, il pourrait anéantir une ville entière et endommager les régions avoisinantes sur un rayon de 50 kilomètres, selon le Réseau international d’alerte aux astéroïdes (IAWN).
L’impact serait 500 fois plus puissant que la bombe nucléaire d’Hiroshima, un scénario qui rappelle l’événement de Toungouska en 1908, où un astéroïde similaire avait dévasté une zone inhabitée de Sibérie.
Quels sont les lieux potentiellement menacés ?
Les scientifiques estiment déjà que si l’astéroïde venait à frapper la Terre, l’impact pourrait se produire dans une large zone englobant :
- L’est de l’océan Pacifique
- Le nord de l’Amérique du Sud
- L’océan Atlantique
- L’Afrique
- La mer d’Arabie et l’Asie du Sud
Si l’astéroïde tombe en pleine mer, les conséquences pour l’humanité seraient limitées. Mais s’il s’écrase sur un continent ou près d’un littoral, il pourrait provoquer un tsunami dévastateur.
Quelles solutions pour éviter une catastrophe ?
Les experts se veulent rassurants : en cas de confirmation d’un risque de collision, les scientifiques auront le temps d’agir.
Depuis plusieurs années, la NASA et d’autres agences spatiales travaillent sur des stratégies de défense planétaire. En 2022, la mission DART de la NASA a démontré qu’il était possible de dévier un astéroïde en percutant sa surface avec une sonde.
Des techniques similaires pourraient être utilisées pour modifier la trajectoire de YR4, à condition que les pays disposant des moyens spatiaux décident d’agir en conséquence.
Pour Kelly Fast, spécialiste de la défense planétaire à la NASA, il est encore trop tôt pour s’inquiéter. Elle considère plutôt que cette situation montre l’efficacité des systèmes de surveillance spatiale, capables de détecter des menaces potentielles bien en amont.
L’avenir du 2024 YR4 reste donc incertain, mais pour l’instant, les scientifiques surveillent son évolution de près, sans céder à la panique.