Des chiffres alarmants
Selon un rapport de Santé publique France et de l’Inserm publié mercredi 3 avril, le suicide est devenu la première cause de mortalité maternelle en France. Entre 2016 et 2018, 272 décès maternels ont été enregistrés, avec près de 100 femmes décédant chaque année de complications liées à la grossesse.
Importance de la santé mentale
Les spécialistes soulignent l’importance de « dépasser la sphère strictement obstétricale » et mettent en lumière l’importance de la santé mentale tout au long de la grossesse et en post-partum. Environ un décès maternel de cause psychiatrique est enregistré toutes les trois semaines en France.
Prévention et prise en charge
Pour diminuer le risque de décès maternel, il est crucial que les professionnels de la santé périnatale soient attentifs aux facteurs de risque de dépression périnatale et assurent un suivi adéquat pendant la grossesse et le post-partum. Il est également essentiel d’informer les femmes enceintes et leur entourage sur les signes de dépression périnatale et l’importance de consulter rapidement en cas de symptômes.
Autres facteurs de risque
Outre le suicide, les maladies cardiovasculaires représentent également une cause importante de décès maternel. Les femmes présentant une maladie cardiovasculaire préexistante doivent bénéficier d’une vigilance particulière, tout comme celles présentant des symptômes tels que des douleurs thoraciques ou abdominales pendant la grossesse.
Inégalités persistantes
Le rapport met en lumière d’importantes inégalités sociodémographiques dans la mortalité maternelle, avec un risque accru pour les femmes résidant dans les départements et régions d’outre-mer, les femmes migrantes, les femmes obèses et les femmes plus âgées. Plus de la moitié des décès maternels sont considérés comme « probablement » ou « possiblement » évitables, soulignant ainsi l’importance de la prévention et d’une prise en charge coordonnée et multidisciplinaire.