Lors de son passage sur CNews jeudi soir, après le renversement du gouvernement par la censure à l’Assemblée, Marine Le Pen a livré une déclaration percutante. La leader du Rassemblement National (RN) a évoqué la misogynie qu’elle affirme avoir vécue pour la première fois de sa carrière politique. Retour sur ses propos et les coulisses d’une censure historique.
Une censure qui a révélé une nouvelle dimension de la politique française
Le 7 décembre, après le vote de la censure qui a fait tomber le gouvernement de Michel Barnier, Marine Le Pen a réagi avec fermeté. Invitée sur CNews, elle a répondu aux critiques qui suggéraient qu’elle n’aurait pas « supporté la pression » du vote.
- La décision de la censure : Malgré les risques de perdre son influence à l’Assemblée, Marine Le Pen a décidé de soutenir la motion de censure, rompant avec une stratégie d’affirmation plus modérée.
- Un choix polémique : Cette position n’a pas manqué de soulever des questions sur la capacité de la leader du RN à gérer la pression politique.
Marine Le Pen face à la misogynie politique
Pour la première fois en 25 ans de carrière, Marine Le Pen a affirmé avoir perçu de la misogynie dans les attaques contre elle.
- Une misogynie évidente : « En 25 ans de carrière politique, je n’en ai jamais ressenti. La première fois, c’est pendant cette séquence », a déclaré la leader du RN. Elle a expliqué que ses détracteurs la considéraient comme une « faible femme » incapable de supporter la pression, particulièrement lors du vote de la censure.
- La réplique de Marine Le Pen : Elle a insisté sur sa solidité face aux défis politiques, rappelant qu’elle avait toujours été perçue comme « plus solide que beaucoup de responsables politiques, tous sexes confondus ».
Un climat politique tendu et une cible évidente
Marine Le Pen a dénoncé l’attitude de certains de ses adversaires, notamment l’avocat Alain Jakubowicz, qui l’aurait qualifiée de « femme vexée ».
- L’attaque personnelle : Jakubowicz aurait fait ces commentaires après les réquisitions du parquet dans l’affaire des assistants des eurodéputés FN, où une peine d’inéligibilité avait été demandée contre elle.
- Une pression insupportable : Selon Le Pen, cette attitude fait partie d’une campagne plus large visant à la discréditer, cherchant à la présenter comme une personne fragile et incapable de gérer une situation aussi délicate que la censure.
Un gouvernement déconnecté et une stratégie ignorée
Marine Le Pen a également exprimé sa frustration vis-à-vis du gouvernement, qu’elle estime avoir sous-estimé ses avertissements.
- Les avertissements ignorés : Tout au long du mois de novembre, elle avait prévenu que « le gouvernement prenait le chemin de la censure ». Pour elle, la réaction du gouvernement a été trop tardive et ignorante des enjeux sociaux qu’elle porte.
- L’ambition politique du RN : Elle a réaffirmé que son combat politique était « de changer la vie des gens en souffrance du fait de leurs responsables politiques », une phrase qui résume sa vision et son engagement.