Évolution réglementaire européenne : un système de surveillance imposé
Dès cet été, une nouvelle réglementation européenne va imposer aux constructeurs automobiles d’équiper tous les nouveaux modèles homologués d’un système de détection de la distraction et de la somnolence du conducteur. Cette directive, baptisée « GSR2 » (« General Safety Regulation 2 »), vise à renforcer la sécurité routière en alertant les conducteurs en cas d’inattention prolongée.
Fonctionnement du système de surveillance
- Détection de l’inattention : Le système doit avertir le conducteur lorsqu’il quitte des yeux la route pendant plus de 3,5 secondes à des vitesses supérieures à 50 km/h, et au-delà de 6 secondes entre 20 et 50 km/h.
- Technologie utilisée : Bien que le texte réglementaire reste neutre sur la technologie à utiliser, la caméra infrarouge semble la plus efficace. Cette dernière est capable d’étudier de nombreux points du visage du conducteur pour détecter tout signe de distraction ou de somnolence.
- Alertes : Les alertes peuvent être visuelles, sonores, ou combinées selon le choix du constructeur. Elles deviennent de plus en plus insistantes en cas de persistance de l’inattention du conducteur.
Objectif : Zéro décès sur les routes de l’UE d’ici 2050
Cette réglementation s’inscrit dans l’ambition de réduire drastiquement le nombre d’accidents de la route. En effet, les premiers signes de somnolence multiplient les risques d’accident. À partir de l’été 2026, toutes les voitures neuves commercialisées en Europe devront être équipées de ces caméras de surveillance.
Des applications au-delà de la sécurité
Outre son aspect sécuritaire, cette technologie ouvre la voie à de nouvelles applications axées sur le confort du conducteur. Les équipementiers et constructeurs envisagent d’utiliser les données collectées pour ajuster l’ambiance intérieure du véhicule en fonction des émotions du conducteur. Cependant, ces applications restent encore au stade de prototype.