Une étude publiée dans le Lancet révèle que l’espérance de vie moyenne a brusquement chuté pendant les années 2020 et 2021, marquées par la pandémie de Covid-19.
Recul généralisé de l’espérance de vie
Selon les chercheurs, cette baisse de l’espérance de vie a touché près de 84% des pays et territoires étudiés, soit quasiment toutes les régions du globe.
En moyenne, la diminution de l’espérance de vie s’est établie à plus d’un an et demi par personne pour la période 2020-2021, soit une baisse de 1,6 année. Ce déclin a entraîné une surmortalité de 15,9 millions de décès, dépassant légèrement les estimations initiales de l’OMS qui évoquaient environ 15 millions de décès.
Impact sans précédent de la pandémie
Les chercheurs soulignent que la pandémie de Covid-19 a eu un impact majeur sur l’espérance de vie, comparable à celui de certaines guerres et catastrophes naturelles, sur une échelle mondiale.
Toutefois, il est difficile de distinguer précisément les décès dus au Covid-19 de ceux causés par les répercussions des mesures sanitaires mises en place pour contenir le virus.
Des résultats mitigés
Malgré cette tendance inquiétante, l’étude révèle une bonne nouvelle concernant la mortalité infantile. En effet, le nombre de décès chez les enfants de moins de cinq ans a continué de diminuer pendant la période étudiée.
En 2021, on a observé environ 500 000 décès de moins chez les moins de cinq ans par rapport à 2019, ce qui constitue un progrès significatif dans la lutte contre la mortalité infantile.
Vers une action prioritaire
Face à ces constats, les chercheurs appellent à une action urgente pour prévenir de futures pandémies tout en réduisant les inégalités en matière de santé entre les différents pays.