La SNCF est en train d’étudier la possibilité d’offrir une prime à ses employés pour les encourager à travailler pendant les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Entre le 10 et le 16 avril, l’entreprise a engagé des discussions avec les syndicats représentatifs des cheminots pour comprendre leurs demandes sociales et pour travailler sur l’élaboration d’une prime pour ceux qui accepteraient de différer leurs vacances d’été pour travailler du 26 juillet au 11 août 2024.
Le but de cette initiative est également d’éviter des grèves pendant la compétition sportive. En effet, il est important pour la SNCF de ne pas revivre la situation de la finale de la Ligue des champions de football en mai 2022, lorsque des grèves sur la ligne B du RER ont perturbé l’acheminement des spectateurs vers le Stade de France.
Cependant, un représentant syndical estime que le montant de la prime proposée est encore loin d’être suffisant. Selon lui, elle est actuellement « très inférieure » à la prime d’assiduité de 450 euros mise en place par la RATP pour les chauffeurs de bus.
Pour éviter que les Jeux olympiques soient perturbés par des mouvements de grève, une source proche du dossier a révélé que le gouvernement n’excluait pas l’idée d’interdire les grèves pendant la compétition, sur le modèle de l’Italie où les grèves sont interdites pendant les périodes de Noël et de vacances.
Afin de s’assurer que les Jeux olympiques se déroulent sans incident, la SNCF prévoit également d’engager des discussions avec les syndicats pour garantir les salaires et les perspectives de carrière de ses employés. Les PDG de la SNCF et d’ADP doivent présenter un « plan stratégique » prochainement pour prévoir d’éventuels recrutements pour cette période cruciale.