À partir du 25 avril, la France ne pourra plus exporter sa production céréalière en dehors de l’Europe. Cette situation découle de l’interdiction de l’utilisation de la phosphine, un insecticide, pour traiter les cargaisons de céréales dans les cales des bateaux. La fumigation de ce produit est obligatoire dans de nombreux pays clients de la France, notamment en Afrique du Nord, pour pouvoir débarquer la marchandise. Sans cela, les grains risquent de repartir vers l’expéditeur, affectant 11,5 millions de tonnes de céréales.
La décision a été prise par l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire française (Anses) qui a renouvelé l’autorisation de mise sur le marché du produit sauf au «contact direct avec les céréales». Les ministères de l’Agriculture et des Affaires étrangères ont plaidé pour l’application du règlement européen, qui autorise l’utilisation de phosphine. La décision de l’Anses est une spécificité française, car l’autorisation d’utilisation de la phosphine a été renouvelée ces derniers mois dans la plupart des pays européens voisins. Cette interdiction a suscité des inquiétudes quant aux répercussions sur le commerce extérieur et la filière céréalière de la France, qui est l’une des principales puissances agricoles mondiales. La filière céréalière représente l’une des filières agricoles excédentaires majeures à l’export (14,5 milliards d’euros en 2022).
Des inquiétudes subsistent quant à la capacité de l’Anses à prendre une décision de cette importance sans concertation avec le gouvernement et sans tenir compte du contexte européen. Certains industriels pourraient être tentés de s’orienter vers des ports européens pour expédier leurs céréales, ce qui représenterait un coût supplémentaire et un impact carbone supérieur. Les céréaliers appellent le gouvernement à « se saisir du sujet ». Une nouvelle audition pourrait être organisée à la Commission des affaires économiques de l’Assemblée dans les prochaines semaines.
Comment être assez con pour se tirer une balle dans le pied de façon aussi magistrale ? Est-ce que l’ANSES réfléchit assez puissamment pour ménager les intérêts de la France, ou tout simplement s’en fout-elle royalement ? Quid de tous ces grands céréaliers que je ne portais pas forcément dans mon coeur car ils touchaient (mais touchent-ils toujours autant ?) des subventions qui déséquilibraient le marché vis-à-vis des petits céréaliers, mais force est de reconnaître que cette décision d’avoir interdit l’utilisation de phosphine dont le but est de neutraliser certains nuisibles au sein des cargaisons est purement ridicule et suicidaire pour le marché français vis-à-vis du marché international !!! En ces temps difficiles, il y aurait de quoi avoir une action d’éclat dans les bureaux de l’ANSES, mais ils doivent être bien gardés !! Alors il nous reste la sidération devant tant de connerie et je pèse mes mots mais je n’en ai pas trouvé de plus forts !!