Ce jeudi, des manifestants ont défilé dans toute la France pour la 11ème fois contre la réforme des retraites, alors que les discussions entre les syndicats et le gouvernement sont dans l’impasse à une semaine de la décision du Conseil constitutionnel. Les autorités attendaient entre 600 000 et 800 000 personnes, dont 60 000 à 90 000 à Paris, et ont mobilisé 11 500 policiers et gendarmes. Cependant, la participation a été en baisse par rapport aux précédentes manifestations. Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, a reconnu que les chiffres ne sont « pas les plus importants depuis le début » du mouvement social. Les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur font état de 570 000 manifestants dans toute la France, dont 57 000 à Paris, tandis que la CGT a rapporté 400 000 manifestants à Paris et que les syndicats ont revendiqué près de 2 millions de manifestants dans toute la France.
La mobilisation a été particulièrement faible dans certaines villes de l’ouest, comme Rennes (8 500 manifestants selon la préfecture et 20 000 selon les syndicats), Nantes (15 000 à 50 000) et Brest (10 000 à 18 000), ainsi que dans le sud, à Nice (2 400 à 20 000) et Marseille (10 000 à 170 000), ou encore dans le centre à Clermont-Ferrand (7 500 à 20 000). Cependant, quelques villes ont connu une participation similaire à celle de la manifestation du 28 mars, notamment Lyon (13 000 à 30 000) et Perpignan (4 700 à 15 000).
Les grèves étaient moins marquées que lors des manifestations précédentes, en particulier à la SNCF, avec trois TGV sur quatre et un TER sur deux en circulation, et à la RATP, qui a annoncé un trafic « quasi normal » pour le métro et le RER à Paris. Des actions de blocages aux portes de grandes villes ont toutefois provoqué des embouteillages, notamment à Lyon et Rennes.