Près de 95% des laboratoires de biologie médicale en France ont entamé une grève de trois jours à partir de ce lundi 14 novembre.
Les laboratoires d’analyses protestent contre la baisse des tarifs des actes que l’Etat leur réclame pour faire des économies de l’ordre de 250 millions d’euros.
C’est l’article 27 du projet de loi de financement de la sécurité sociale en 2023 qui pose problème. L’Etat estime qu’il s’agit d’une compensation du chiffre d’affaires conséquent enregistré depuis le début de la pandémie du Coronavirus grâce aux tests PCR et antigéniques réalisés.
Selon le ministre des Comptes publics Gabriel Attal, ces tests Covid leur ont rapportés un chiffre d’affaires de plus de 7 milliards d’euros financé par la sécurité sociale.
Sur le principe de cette contribution, les laboratoires d’analyses médicales ne s’y opposent pas. C’est plutôt la forme qui dérange. Les laboratoires dénoncent en effet les modalités dans la mesure où l’Etat souhaite qu’ils réalisent des économies via une baisse des tarifs de leurs actes.
Si cette baisse venait à avoir lieu, elle s’appliquerait à l’ensemble des actes et non seulement ceux liés au Covid. La baisse concernerait également les analyses urinaires, les bilans hormonaux et autres.
A cet effet, le président du syndicat des biologistes, François Blanchecotte a indiqué : « Le gouvernement souhaite récupérer ces 250 millions d’euros en baissant la quotation de nos actes de façon définitive. Nous souhaitons le redonner sur l’activité Covid qui est une activité exceptionnelle. »