Dans un communiqué publié vendredi soir, l’Anses a tiré la sonnette d’alarme après la multiplication des cas d’intoxications dus au siphonnage de carburants.
Cette pratique, dangereuse pour la santé et illégale, a connu une forte hausse pendant la période des pénuries. Cette méthode de siphonnage consiste à vider le réservoir d’un véhicule en absorbant le contenu par la bouche à l’aide d’un tuyau.
Les intoxications des suites à cette pratique se sont multipliées par cinq durant le mois d’octobre.
«En aspirant dans le tuyau, on peut ingérer une petite quantité de carburant, ce qui suffit à provoquer une intoxication, et ce quel que soit le type de carburant», a alerté l’Anses.
La majorité de ces intoxications a été signalée entre les 9 et 18 octobre, période qui correspond à la pénurie de carburants qu’a connu la France où jusqu’à un tiers des stations-service étaient à court de carburant sur l’ensemble du territoire national.
Par ailleurs, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a rappelé que cette pratique peut impacter les bronches, dans la mesure que ces produits favorisent les fausses routes.
Le siphonnage de carburants peut avoir un réel impact sur la santé et peut entraîner de la fièvre ou une toux prolongée de quelques heures, qui constituent des signes potentiellement précurseurs d’une pneumopathie.
«Les personnes intoxiquées présentaient également des symptômes digestifs tels que des reflux gastriques, des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements, mais aussi des signes neurologiques comme des maux de tête, somnolence et vertiges», explique l’établissement public appelant ceux qui ont eu recours à cette pratique de se rincer la bouche à l’eau et à surveiller les premiers symptômes tout en évitant de boire et de se faire vomir.
Et finalement l’agence nationale de sécurité sanitaire appelle à prendre contact avec les urgences en cas d’urgence vitale.
Quand on pique, on paye.