Le chef de l’Etat était, ce mercredi 26 octobre, l’invité de Caroline Roux, sur France 2 dans l’émission L’Evénement.
Il a été interrogé notamment sur la situation économique de la France.
Voici l’essentiel à retenir de son interview :
L’inflation : Vers la mise en place d’aides plus ciblées
C’est ce qu’a déclaré le chef de l’Etat en réponse à la question de la journaliste Caroline Roux qui l’a interrogé sur l’inflation grandissante en France ces derniers mois.
« On traverse une inflation qui est la conséquence de nos dépendances », a indiqué le chef de l’Etat donnant les exemples des prix du gaz et du carburant que la France ne produit pas mais qu’elle doit importer.
Toutefois, le chef de l’Etat a estimé que la France se protège plus que ses voisins pour amortir le choc de ces augmentations, rappelant l’existence du bouclier énergétique.
Le chef de l’Etat a confirmé la limitation de l’augmentation des prix de l’électricité à 15% en 2023 grâce à ce bouclier énergétique disant que « si on laissait les choses se passer, ça devrait être des hausses de 100% ».
Les entreprises aussi seront concernées par ces aides, a poursuivi Macron disant que ces dernières sont elles aussi touchées par la hausse des prix de l’énergie ce qui a un impact indirect sur le pouvoir d’achat des Français.
Concernant les aides déjà en vigueur, le chef de l’Etat a expliqué que ces dernières allaient être adaptées et plus ciblées.
« On va renforcer nos dispositifs pour nos étudiants et pour les familles les plus modestes », a-t-il indiqué.
Salaires : Macron penche pour des primes plutôt que pour des hausses généralisées
Le chef de l’Etat a estimé que même si le Smic suivait bien le taux de l’inflation et augmentait à chaque fois que l’inflation l’était, la solution n’est pas de réindexer tous les salaires sur l’inflation. Le chef de l’Etat a ainsi rejeté cette mesure réclamée pourtant par plusieurs syndicats.
Selon ses dires, l’exécutif va plutôt opter pour l’intensification de la politique de défiscalisation des heures supplémentaires tout en encourageant l’octroi de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat.
Par ailleurs, Macron a poursuivi estimant que les hausses généralisées des salaires pouvaient provoquer des pertes d’emplois et mettre certaines entreprises en difficulté.
Réforme des retraites : Une mesure essentielle selon le chef de l’Etat
Interrogé quant à cette mesure, qui a fait l’objet de multiples débats ces derniers temps, le président de la République a estimé que la réforme des retraites est essentielle « si on veut préserver notre modèle social ».
« Si on veut réussir, on n’a pas d’autres choix que de travailler davantage » a-t-il expliqué réitérant la nécessité d’offrir aux jeunes un meilleur accès au marché du travail.
Quant aux détails de cette réforme, le chef de l’Etat a expliqué que l’âge légal de départ à la retraite sera décalé de 4 mois par an à partir de l’été 2023, ce qui aboutira à un âge de départ fixé à 65 ans en 2031.
Cela dit, le chef de l’Etat s’est montré ouvert à la négociation avec les partenaires sociaux disant : « si certains partenaires sociaux sont prêts à s’engager et à dire : nous, on ne veut pas aller jusqu’à 65 ans, mais en contrepartie, si vous faites ce geste, on est prêts à travailler un peu plus de trimestres – parce qu’il y a d’autres façons de faire, c’est pas que l’âge légal, c’est travailler un peu plus de trimestres -, moi je suis ouvert ».
Santé : Macron incite les médecins retraités à continuer d’exercer sans cotiser
A la question de Caroline Roux de sa stratégie pour lutter contre les déserts médicaux, le président de la République a dit vouloir faire « quelque chose de très simple ».
Le chef de l’Etat veut inciter les médecins retraités à continuer d’exercer sans payer de nouvelles cotisations.
« Tous les médecins qui arrivent à la retraite, on va leur permettre de prendre leur retraite. Et au premier jour de leur retraite, ils pourront continuer leur activité et garder tous les revenus qui sont les leurs, sans payer de cotisations retraites nouvelles. »
Il a également fait part de son souhait de voir les tâches confiées aux infirmiers, kinés, pharmaciens et paramédicaux, élargies.