Un salon de l’agriculture sans vaches en perspective ?
Le prochain Salon de l’agriculture, qui se tiendra du samedi 21 février au dimanche 1er mars 2026 au parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris, pourrait se dérouler sans la présence habituelle de vaches. La raison : une épidémie de dermatose nodulaire touche actuellement les bovins en France.
Depuis l’arrivée de cette maladie en juin dernier, plusieurs événements agricoles ont déjà été organisés sans la présence de bovins. Cependant, la participation des vaches au salon reste encore à décider. En temps normal, près de 500 bovins sont exhibés lors de cet événement annuel majeur.
Une décision encore en suspens
Les autorités n’ont pas encore tranché quant à l’interdiction ou non des vaches lors du salon. Jérôme Despey, président du Salon de l’agriculture, a indiqué qu’il restait deux mois pour finaliser la décision. Il précise que des discussions sont en cours avec les organismes de sélection et les éleveurs, et qu’une décision sera prise en janvier, en concertation.
De son côté, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, souligne qu’aucune option n’est exclue pour l’instant. Il insiste sur l’importance de respecter des mesures strictes de biosécurité pour garantir la sécurité sanitaire des animaux présents. Le salon, qui a déjà été privé de volailles ces dernières années en raison de la grippe aviaire, voit ses espaces occupés en grande majorité par des vaches.
Une épidémie persistante depuis juin
La dermatose nodulaire affecte la santé des bovins depuis juin 2025. Selon le site officiel du gouvernement, 113 foyers de cette maladie ont été recensés en France entre la fin juin et le 14 décembre. La situation demeure préoccupante, avec une progression continue de l’épidémie.
Face à cette crise, le gouvernement a intensifié ses efforts. Le ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a annoncé que 750 000 bovins dans le Sud-Ouest seront rapidement vaccinés contre la dermatose. Sébastien Lecornu a également indiqué que des réunions avaient été tenues pour accélérer la mise en œuvre de la vaccination, jugée urgente.
