Une condamnation définitive pour Marine Le Pen dans une affaire de diffamation
La Cour de cassation a confirmé, mardi 16 décembre, la condamnation de Marine Le Pen pour diffamation envers l’association Cimade. Cette organisation intervient dans l’aide aux migrants.
La candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle de 2022 avait accusé la Cimade d’être « parfois » « complice des passeurs ». Elle l’avait aussi accusée d’organiser « la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores » à Mayotte.
Dans son arrêt, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de Marine Le Pen contre la décision de la cour d’appel de Paris. Celle-ci l’avait condamnée à une amende de 500 euros avec sursis, le 11 septembre dernier.
Selon l’avocat de la Cimade, Maître Patrice Spinosi, « Les propos de Madame Le Pen qui assimilaient l’action de la Cimade à celle des passeurs de migrants étaient inacceptables. La Cour de cassation juge que les limites de la liberté d’expression ont été dépassées. Être une personnalité politique n’excuse pas tous les débordements ».
Des propos tenus en 2022
En janvier 2022, lors d’un entretien diffusé sur BFMTV, Marine Le Pen avait accusé des associations humanitaires d’être « parfois » « complices des passeurs ». Elle avait affirmé que ces associations, notamment la Cimade, « organisent la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores » à Mayotte.
Elle avait également déclaré que ces associations soutenaient « la filière d’immigration clandestine » et avait directement visé la Cimade pour ses actions dans cette région.
Actuellement, Marine Le Pen n’est pas éligible en raison de sa condamnation en première instance dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national. Elle doit également comparaître en appel dans cette affaire, du 13 janvier au 12 février 2026, une étape importante avant la présidentielle de 2027.
