Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a été l’invité d’un débat de trois heures sur BFMTV ce jeudi 11 décembre. Il a répondu aux questions de Français issus de divers horizons sur plusieurs sujets importants : pouvoir d’achat, dépenses publiques, la guerre en Ukraine, la contestation des agriculteurs en Ariège, et la sécurité.
• Jordan Bardella veut devenir « le Premier ministre du pouvoir d’achat »
Il souhaite réduire les dépenses contraintes et mettre en place une aide unique pour ceux qui en ont le plus besoin. Il aspire à occuper le poste de « Premier ministre du pouvoir d’achat » afin de défendre cette cause. Sur le sujet de l’électricité, il explique qu’il compte, si possible, aller devant la Commission européenne pour faire en sorte que la France, qui produit une électricité parmi les moins chères d’Europe, puisse en bénéficier pleinement pour ses familles et ses entreprises.
• La position de Jordan Bardella sur la guerre en Ukraine
Accusé d’être ambivalent dans son soutien à l’Ukraine, il affirme avoir condamné sans ambiguïté l’agression russe. Il critique également la politique de l’Union européenne, notamment une résolution qu’il a votée contre, qu’il considère comme un soutien à un régime corrompu. Il insiste sur la nécessité d’arrêter la guerre rapidement, en permettant à l’Ukraine de se défendre, tout en soulignant l’importance de mener une paix qui ne serait pas dictée par la Russie. Il cite des leaders comme Giorgia Meloni ou Donald Trump, qu’il considère comme courageux dans leur volonté d’arrêter le conflit.
• Un service national militaire volontaire et évolutif
Jordan Bardella est favorable à un service militaire volontaire dans un premier temps, avant qu’il devienne obligatoire. Il voit dans le service militaire un outil de cohésion sociale capable de renforcer le tissu national.
• Sa vision de la présidentielle de 2027
Interrogé sur une éventuelle candidature à la présidentielle de 2027, il rappelle que c’est Marine Le Pen qui lui a permis d’être là où il est. Il souligne sa loyauté et son respect envers elle, en réponse à une critique sur sa possible ambition présidentielle. Il indique aussi que la course présidentielle ne se prépare pas seulement six mois à l’avance.
• La France, une voix affaiblie à l’international
Il critique le président Emmanuel Macron, qu’il accuse d’avoir « éteint » la voix de la France sur la scène mondiale. Selon lui, la diplomatie française s’est affaiblie, Macron changeant souvent d’avis et adoptant des postures belliqueuses.
• Sur la gestion des finances publiques
Il évoque la nécessité d’un audit approfondi des finances de l’État, notamment à cause des déficits cachés liés aux retraites. Il déplore que la France maltraite ses chercheurs et que les jeunes qualifiés soient contraints de partir à l’étranger. Il critique également le « programme vieillissant » du pays et la réforme des retraites suspendue, estimant que le déficit de ce secteur est probablement sous-estimé.
• La lutte contre la fiscalité et le gaspillage
Jordan Bardella dénonce l’ »asphyxie » fiscale et réglementaire. Il souhaite limiter les dépenses publiques et réduire le gaspillage, notamment en expulsant systématiquement les délinquants et criminels étrangers. Il déplore que les entreprises françaises payent 25 % d’impôts sur les sociétés alors que certaines multinationales étrangères paient zéro euro.
• La crise agricole en Ariège
Face aux affrontements entre agriculteurs et forces de l’ordre en Ariège, il exprime sa compassion. Selon lui, ces images touchent tous les Français. Il propose de favoriser la concertation pour trouver des solutions à la crise, notamment autour de l’abattage des bovins suite à un cas de dermatose contagieuse.
• La sécurité et la répression
Il affirme que l’insécurité est omniprésente dans la vie des Français. Son objectif est de modifier la philosophie pénale en rendant la France plus répressive. Il évoque la mise en place de peines plancher, l’arrêt des remises automatiques de peine, et l’expulsion des délinquants étrangers pour renforcer la sécurité.
• La natalité et l’immigration
Selon lui, la baisse de la natalité en France s’explique par l’insécurité, le sentiment de déclassement et la peur pour l’avenir. Il estime que l’immigration contribue à cette situation, tout en étant coûteuse pour la France. Il souhaite encourager la natalité en instaurant, par exemple, une « part fiscale pleine » dès le deuxième enfant, afin de redonner confiance aux futurs parents.
