Le prix de l’humour politique 2025 : qui seront les lauréats ?
La cérémonie de remise du prix de l’humour politique, un rendez-vous annuel très attendu, aura lieu ce mardi 9 décembre. Ce prix récompense la phrase la plus drôle, qu’elle soit volontaire ou accidentelle, prononcée par une figure politique.
Pour cette édition 2025, plusieurs personnalités sont en lice. Parmi elles, Rachida Dati, Jordan Bardella, Gérald Darmanin, Sébastien Delogu et Ségolène Royal. La question est de savoir qui remportera cette distinction, loin du sérieux habituel des débats politiques.
Les candidats phares et leurs citations remarquées
Rachida Dati, ministre de la Culture, fait partie des favorites. Elle est nominée pour deux phrases marquantes. La première, datée du 4 février, a été prononcée dans une interview au Parisien : elle évoquait la diversité dans une équipe politique en comparant certains membres à des chevaux, avec une référence humoristique aux étalons, percherons et juments.
Sa seconde citation, datée du 28 octobre, concerne Gabriel Attal. La ministre a déclaré que ce dernier ne comprenait pas toujours les décisions du président de la République, et elle a exprimé son étonnement quant à sa nomination au poste de Premier ministre.
Gérald Darmanin, ministre de la Justice, est également en compétition. Lors d’un entretien, il a évoqué ses ambitions pour la présidentielle de 2027 en affirmant qu’il voulait « faire le tube de l’année », en référence à sa carrière politique.
Lapsus, provocations et quolibets
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a été cité pour une remarque acerbe sur Bruno Retailleau, en octobre dernier, l’accusant d’expulser davantage de personnes que de migrants clandestins.
Sarah Knafo, députée européenne reconquête, s’est aussi illustrée avec une remarque ironique sur le remboursement de la dette, en évoquant un délai de 62 millions d’années pour rembourser 1 000 milliards d’euros.
En janvier, lors du lancement de l’opération Pièces jaunes, le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a involontairement prononcé un lapsus en évoquant « le départ de l’opération Gilets jaunes » au lieu de « départ de l’opération Pièces jaunes ».
Dans la catégorie des propos plus complexes, Sébastien Delogu, député insoumis, a déclaré en février dernier qu’il fallait construire plus de logements sociaux pour loger ceux qui sont expulsés, ce qui a été perçu comme une phrase maladroite. Quant à Ségolène Royal, elle a été moquée pour avoir expliqué que l’étymologie du mot « islamophobie » venait du grec ancien, ce qui a suscité des rires.
Profils moins médiatisés en compétition
Jean-Louis Bourlanges, ancien président de la Commission des Affaires étrangères, a aussi été cité. En septembre dernier, il a comparé la nomination de Sébastien Lecornu à un « poker avec un deux de trèfle ».
Le sénateur Claude Malhuret, peu connu du grand public, a également été mentionné pour deux déclarations faites en octobre au Sénat. Il a critiqué l’extrême gauche en évoquant un « siècle à bouffer du curé » et a comparé la difficulté de monter un budget à celle de construire un meuble Ikéa.
Ce jury, composé d’humoristes et de journalistes issus de grandes rédactions françaises, aura la lourde tâche de désigner le ou la plus drôle de cette sélection. La décision sera connue ce mardi 9 décembre.
