Une controverse autour de Brigitte Macron
La Première dame est au cœur d’une vive polémique. Depuis lundi soir, une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux montre Brigitte Macron dans les coulisses des Folies Bergère, juste avant un spectacle d’Ary Abittan. On y voit la épouse du président tenter de rassurer l’humoriste, visiblement tendu avant de monter sur scène. Elle s’est ainsi emportée en qualifiant de « sales connes » des militantes du collectif #NousToutes.
La veille, ces militantes avaient interrompu la représentation en criant « Abittan violeur » tout en étant dissimulées derrière des masques. Rappelons qu’à la fin de 2021, une jeune femme, qu’Ary Abittan fréquentait alors, l’avait accusé de viol. L’affaire s’était finalement soldée par un non-lieu, confirmé en appel en début d’année.
#Salesconnes : un symbole féministe
Le hashtag #salesconnes est devenu un cri de ralliement féministe. Le 8 décembre, de nombreuses personnalités féminines ont partagé sur Instagram un message avec la phrase : « Moi aussi je suis une sale conne. Et je soutiens tous.tes les autres. » Cette déclaration, lancée par Judith Godrèche, figure importante du mouvement #MeToo en France, a rapidement été reprise par plusieurs femmes. La publication, sur fond noir, a transformé une insulte en symbole militant.
Des personnalités comme Charlotte Gaccio ou Sidonie Bonnec ont exprimé leur soutien en likant ces publications, tandis que Rachida Brakni a commenté avec un simple « Vive les connes ». La plateforme #NousToutes a relayé la séquence polémique et le hashtag, suscitant des réactions indignées. Une militante a notamment dénoncé « un crachat de plus sur les victimes et les associations féministes ». Sur les réseaux, le soutien à cette initiative ne faiblit pas, avec des personnalités culturelles et politiques qui commentent ou partagent ces messages.
Une réaction politique et culturelle qui s’amplifie
Plusieurs artistes et responsables politiques ont exprimé leur colère face à ces propos. Camélia Jordana a publié un selfie avec la légende : « Moi aussi je suis une sale conne », tandis que l’humoriste Florence Mendez a commenté la publication de #NousToutes avec des cœurs violets, symbole du féminisme. Sur X, le hashtag #salesconnes a connu une forte diffusion.
Une internaute a déclaré : « Je suis une sale conne et, contrairement à Brigitte Macron, nous continuerons à parler pour défendre les femmes, les enfants et les minorités. » La classe politique a également réagi. Marine Tondelier a qualifié ces propos de « gravissimes », et Manon Aubry a dénoncé un écart flagrant entre le discours initial du quinquennat et cette attaque verbale.
