Deux médecins révoqués pour violences sexuelles aux urgences de Vendôme
Le 27 novembre dernier, deux médecins du centre hospitalier de Vendôme (Loir-et-Cher) ont été officiellement révoqués. Cette décision intervient après des accusations d’agressions sexuelles et de harcèlement sexuel. La directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire a qualifié cette sanction de « particulièrement rare ».
Après plus d’un an d’enquête disciplinaire, cette décision a été prise à la suite de témoignages de victimes. Parmi celles-ci, huit femmes, dont des médecins, infirmières et internes, ont porté plainte pour des faits se déroulant parfois sur plusieurs années. Quatre d’entre elles ont indiqué avoir été victimes des deux praticiens à la fois.
Les deux médecins ont été mis en examen en juillet 2024. Le parquet de Blois avait été saisi en mars de la même année, suite au signalement de la directrice de l’hôpital. La procédure disciplinaire a été lancée en octobre 2024, malgré la dénégation des deux praticiens.
Une sanction exceptionnelle et un message clair
Selon Clara de Bort, directrice générale de l’ARS Centre-Val de Loire, cette révocation témoigne de la gravité des faits. Elle a souligné que la décision reflète l’importance de lutter contre les comportements sexistes, les violences sexuelles et le harcèlement dans le milieu hospitalier.
La procédure a également permis d’entendre plusieurs témoignages, notamment ceux d’internes en médecine qui se sont confiés à leurs enseignants, au doyen de la faculté et à la direction de l’hôpital. La révocation a été prononcée par le Centre national de gestion (CNG) de la fonction publique hospitalière, confirmant la sévérité de la sanction.
La responsable de l’ARS a insisté sur le caractère « particulièrement rare » de cette décision, qui vise à envoyer un message fort : ces comportements n’ont pas leur place à l’hôpital. Elle a également précisé que la parole des victimes a été entendue dans un cadre respectueux, tout en garantissant les droits des personnes mises en cause.
En parallèle, trois autres personnes ont été mises en examen : deux cadres de santé en octobre 2024, pour menace et intimidation, et un autre médecin pour harcèlement sexuel, toujours selon le parquet de Blois. Tous ont contesté les accusations.
