Une polémique autour du salaire de Jack Lang, président de l’IMA
Depuis 2013, Jack Lang, ancien ministre de la Culture, occupe le poste de président de l’Institut du monde arabe (IMA). En novembre 2025, une publication sur le réseau social X (ex-Twitter) affirme qu’il toucherait 10 000 euros par mois, payés par les impôts des Français. Cette déclaration, exagérée, repose toutefois sur des éléments vérifiés dans le rapport 2024 de la Cour des comptes.
Ce que dit le rapport de la Cour des comptes
Selon ce document, le salaire brut mensuel de Jack Lang s’élève à environ 9 250 euros. À cela s’ajoutent ses pensions de retraite. La somme n’est donc pas aussi élevée que les 10 000 euros évoqués sur les réseaux sociaux, mais reste importante.
Le financement de l’IMA
L’IMA n’est pas une organisation entièrement privée. Elle reçoit chaque année une subvention conséquente de l’État français. Depuis 2017, cette aide s’élève à 12,35 millions d’euros, versés par le ministère des Affaires étrangères. Des financements complémentaires proviennent parfois du ministère de la Culture ou de recettes propres (billetterie, mécénat, etc.), explique 20 Minutes.
Une rémunération que Jack Lang juge « normale »
Bien que la majorité du financement de l’IMA provienne de fonds publics, Jack Lang considère que son salaire est justifié. Invité dans l’émission PolitiqueS sur La Chaîne parlementaire, il a déclaré qu’il trouvait « normal » de percevoir une telle rémunération. Il a précisé que son salaire était « brut » et non net, et a ajouté qu’il serait « anormal que le président d’une telle institution soit sous-payé ».
Ce qu’il faut savoir sur l’origine du salaire
Le rapport de la Cour des comptes ne permet pas de déterminer précisément si le salaire de Jack Lang provient uniquement de la subvention d’État. L’IMA possède aussi des recettes propres, comme la billetterie ou le mécénat, rendant difficile la traçabilité exacte des fonds.
De plus, la subvention de l’État n’a pas été revalorisée depuis plus de 15 ans, malgré l’inflation. Cela souligne les contraintes financières pesant sur l’institut et la dépendance accrue aux recettes propres pour assurer son fonctionnement.
