Le domicile parisien de François Hollande et Julie Gayet a été cambriolé un soir de novembre, malgré une surveillance policière constante. Les cambrioleurs, qui ont pénétré dans la maison en quelques minutes, ont dérobé des objets à valeur symbolique plutôt qu’économique, ce qui surprend dans un lieu aussi sécurisé.
Une maison accessible malgré une surveillance renforcée
Située dans le XXe arrondissement de Paris, la résidence du couple est dans un quartier pavillonnaire. Deux policiers assurent une surveillance 24 heures sur 24, stationnés dans une voiture à proximité. Pourtant, le 22 novembre au soir, la maison semble laissée à l’abandon : les lumières sont éteintes, le portail est ouvert, et la porte d’entrée n’est pas verrouillée.
Vers 19h52, deux suspects repèrent la maison et entrent discrètement. Ils restent à l’intérieur environ six minutes, puis sortent sans provoquer d’effraction visible. Les caméras de surveillance enregistrent leur passage, mais la police, postée à proximité, ne les interpelle pas à ce moment-là.
Les objets volés : une montre de famille et un iPad
Le lendemain, le couple découvre que plusieurs objets ont disparu. François Hollande constate la perte d’une montre de famille, très précieuse pour lui en raison de sa valeur sentimentale. Julie Gayet remarque également qu’un iPad a été emporté.
Lors de la perquisition effectuée peu après, la montre de François Hollande est retrouvée au domicile des suspects, mais l’iPad ne figure pas dans les objets saisis. Des traces dans le jardin, notamment des rosiers écrasés, suggèrent que les cambrioleurs ont quitté précipitamment en passant par un mur donnant sur la propriété voisine.
Ce butin reste limité, mais les objets retrouvés permettent aux enquêteurs d’orienter leur investigation. La montre, précisément décrite, et l’iPad volé sont des éléments clés pour faire le lien avec le vol.
Une enquête menée avec des moyens importants et des critiques
Un détail insolite retient l’attention : environ une demi-heure après le départ des cambrioleurs, l’un d’eux revient pour récupérer une vapoteuse qu’il aurait oubliée sur place. La police remarque son retour, mais il parvient à s’échapper en franchissant un mur et en traversant un jardin voisin, en écrasant les rosiers.
Les enquêteurs du 2e district de police judiciaire ont déployé des moyens techniques avancés, notamment un dispositif IMSI-catcher pour localiser les téléphones des suspects. Quatre jours après, deux hommes, nés en Algérie et résidant en région parisienne, sont arrêtés à Saint-Denis. Ils sont mis en examen pour vol en bande organisée et placés en détention provisoire.
Leur défense conteste la qualification de bande organisée, arguant qu’ils sont sans antécédents judiciaires et que les moyens déployés semblent disproportionnés, surtout compte tenu de la nature symbolique des objets volés.
