Une retraitée de 78 ans déclarée morte par erreur
Le 3 juin dernier, Denise, retraitée de Pontoise, découvre que son compte bancaire est bloqué et que sa pension de retraite ne lui est plus versée. La raison : elle est officiellement considérée comme décédée. Pourtant, elle est bien vivante. Depuis trois mois, elle doit lutter pour faire reconnaître qu’elle est en vie.
Une erreur administrative aux conséquences graves
Un décès enregistré sans certificat officiel
Tout a commencé par une erreur de saisie. Un employé de banque aurait accidentellement coché la case « décédé » dans le dossier de Denise. Cette information a été transmise à sa caisse de retraite, qui a immédiatement arrêté le versement de ses pensions. En principe, un décès doit être confirmé par un certificat médical et enregistré par l’état civil. Ici, aucune preuve officielle n’a été fournie, mais l’administration a validé l’information, ce qui soulève des questions sur la fiabilité des procédures.
La suspension des pensions et le blocage des moyens de paiement
Considérée comme décédée, Denise a vu ses revenus couper net. La situation est dramatique pour une personne âgée, qui dépend de ses pensions pour vivre. Elle se retrouve sans ressource et doit dépendre de ses proches pour survivre. De plus, son compte bancaire a été gelé, ce qui l’empêche de retirer de l’argent ou de payer ses factures. Cette erreur administrative a transformé sa vie quotidienne en un véritable parcours du combattant.
Une bataille pour prouver qu’elle est vivante
Des démarches longues et épuisantes
Depuis trois mois, Denise tente de prouver qu’elle est en vie. Elle contacte sa banque, sa caisse de retraite, l’Assurance maladie. À chaque fois, on lui demande de fournir des justificatifs ou d’attendre. Elle doit répéter sans cesse son histoire, ce qui devient une épreuve particulièrement difficile pour une personne âgée. Ce processus montre un manque de coordination entre les différentes institutions.
Le moral en baisse
Privée de ses ressources et confrontée à l’inaction administrative, Denise avoue avoir le moral « dans les chaussettes ». Elle se sent incomprise et abandonnée. Pour une retraitée de 78 ans, devoir prouver qu’elle est vivante est une humiliation. Son histoire met en lumière la vulnérabilité des personnes âgées face à la lourdeur des procédures administratives.
Une problématique qui soulève des questions
Comment une erreur aussi simple a-t-elle pu survenir ? En principe, le décès doit être enregistré à partir de documents officiels. Pourtant, dans le cas de Denise, une simple case cochée par erreur a suffi à déclencher toute cette chaîne de conséquences. Cette situation soulève des interrogations sur la fiabilité des systèmes informatiques et la nécessité de contrôles réguliers pour éviter de telles « morts administratives ».
