Une convocation envisagée pour Jean-Luc Mélenchon par une commission d’enquête
Le leader de La France insoumise (LFI) doit être entendu ce mardi 2 décembre par une commission d’enquête parlementaire. Celle-ci cherche à établir d’éventuels liens entre certains mouvements politiques et des réseaux islamistes.
Cette commission, annoncée le 28 novembre et consultable sur le site de l’Assemblée nationale, a été lancée par le groupe Les Républicains. Elle est présidée par Xavier Breton, assisté de son rapporteur, Matthieu Bloch. La convocation de Jean-Luc Mélenchon dépend toutefois d’une réponse de sa part, car la date n’est pas encore confirmée.
De son côté, l’entourage du député insoumis affirme que Jean-Luc Mélenchon n’a pas reçu de convocation officielle. Ils dénoncent une utilisation abusive de la commission, qu’ils considèrent comme « complètement dévoyée » et contournant le règlement de l’Assemblée nationale.
Les critiques de La France insoumise sur la commission
Les représentants de LFI dénoncent une commission politisée. Selon eux, la fiche numéro 61 du règlement de l’Assemblée nationale stipule que la composition de ces commissions doit refléter la configuration politique de l’assemblée. Or, ils soulignent que le bureau de cette commission ne comprend aucun député de gauche.
Jean-Luc Mélenchon aurait accepté de répondre à toute convocation conforme aux règles, mais il reste incertain concernant sa participation. Les responsables de LFI critiquent également l’absence de véritables révélations dans cette enquête, la qualifiant de « ridicule » et purement politicienne, selon Manuel Bompard.
Le rapporteur Matthieu Bloch, membre du parti centriste Côtes d’Armor, a défendu la démarche. Il affirme que la commission vise à faire un état des lieux précis sur le phénomène d’entrisme dans le pays. Il estime aussi que ses travaux pourront aboutir à des propositions concrètes pour aider les élus locaux.
Les autres auditions prévues dans le cadre de l’enquête
Jean-Luc Mélenchon ne sera pas le seul à être auditionné. Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes, doit également passer devant la commission ce mardi à 16h30, une heure avant l’insoumis.
Par ailleurs, selon une source parlementaire, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, devrait être entendu jeudi dans le cadre de cette enquête.
La commission, lancée le 24 juin 2025, doit respecter un délai de six mois. Selon l’article 6 de l’ordonnance du 17 novembre 1958, ses travaux doivent se conclure prochainement.
Elle a déjà auditionné plusieurs personnalités, notamment des universitaires, des sondeurs, des responsables de la police et le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez. Elle a également interrogé des auteurs d’ouvrages critiques envers LFI.
