Une décision judiciaire lourde de conséquences
Quelques semaines après avoir été condamné à trente ans de réclusion pour le meurtre de Delphine Jubillar, Cédric Jubillar a été officiellement privé de son autorité parentale. La cour d’assises du Tarn a rendu un arrêt civil ce lundi, déchu Cédric Jubillar de toute responsabilité parentale sur ses deux enfants, Louis et Elyah.
Ce verdict marque une étape importante, symbolisant la rupture définitive entre l’homme et la famille qu’il partageait avec sa femme disparue. Lors du procès, la parole de Cédric Jubillar a créé un malaise supplémentaire dans la salle d’audience. Il a évoqué ses difficultés à accepter la séparation, en déclarant, presque à bout de souffle, qu’il « n’avait pas le choix » face à la demande de divorce formulée par Delphine.
Une confidence qui fait froid dans le dos
Les magistrats n’ont pas manqué de relever cette déclaration. La présidente a rappelé que plusieurs témoins décrivaient un homme opposé à la séparation. Pourtant, Cédric Jubillar affirme le contraire, tout en avouant avoir résisté au début.
Pour mieux comprendre cette phrase lourde de sens, il faut remonter quelques mois en arrière. À cette époque, Delphine Jubillar exprimait sa frustration dans de nombreux messages. Elle disait notamment : « J’en ai marre, ce n’est plus la vie que je veux ». Le couple traversait une période de disputes, de reproches et de fatigue émotionnelle croissante. Selon Cédric Jubillar, c’est au fil de ces échanges qu’elle aurait fini par lui demander d’envisager la séparation.
« Je ne voulais pas divorcer »
Il explique qu’au début, il refusait l’idée de divorcer. Convaincu qu’il pouvait encore sauver leur couple, il aurait finalement cédé sous la pression. Il raconte : « Elle m’a convaincu qu’il fallait que j’accepte. Je ne voulais pas divorcer mais je n’avais pas le choix. »
Il ajoute un détail troublant. Selon lui, son amour pour Delphine et le respect de ses volontés auraient guidé sa décision. Cependant, cette version contraste avec d’autres éléments du dossier. Certains proches évoquent un homme contrôlant, jaloux, et particulièrement affecté par la relation extraconjugale de Delphine.
Les débats de l’après-midi ont aussi porté sur cette période, marquée par des tensions financières, des disputes quotidiennes et des soupçons mutuels. Pendant que l’accusé maintient son innocence et tente d’expliquer ses réactions, la justice poursuit son processus.
