L’Assemblée nationale a adopté, ce jeudi 27 novembre, une loi visant à nationaliser ArcelorMittal. Cette proposition de loi a été déposée par La France insoumise (LFI) et a été soutenue par la majorité de l’hémicycle, avec 125 voix pour et 41 contre.
Une victoire pour LFI et la CGT
Les députés de LFI se félicitent de cette avancée, qu’ils considèrent comme une étape importante pour la souveraineté industrielle de la France et pour la transition écologique. Jean-Luc Mélenchon a salué cette décision, soulignant la convergence entre LFI et la CGT du Nord dans ce combat.
Un vote aux résultats incertains
Malgré cette majorité, le sort du texte reste incertain. Il doit maintenant être examiné par le Sénat, où la droite et le centre détiennent la majorité. La difficulté d’adoption pourrait donc être importante.
Une position ferme des Insoumis
Dans leur proposition, les députés de LFI considèrent la nationalisation comme « l’unique solution » pour sauver la filière sidérurgique et ses 15 000 emplois. Selon eux, cette mesure est nécessaire pour faire face au plan social annoncé en avril dernier et pour relancer la décarbonation des hauts-fourneaux. Sans cela, ils craignent que l’acier français devienne non rentable dès 2030, notamment en raison du délai de quatre ans nécessaire à la construction et à la mise en service de nouveaux fours électriques.
Une opposition du gouvernement
Le gouvernement, quant à lui, s’oppose fermement à cette nationalisation. Le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin, a averti qu’une telle mesure pourrait fragiliser l’emploi plutôt que le protéger. Il a aussi souligné la menace que représente l’afflux massif d’acier asiatique, qui inonde le marché à des prix très bas. Selon lui, la solution se trouve à Bruxelles, avec notamment l’application de droits de douane de 50 % sur les importations, mesure que la France souhaite rendre effective dès 2026, dans le cadre d’un plan d’urgence européen.
