Vladimir Poutine a déclaré ce jeudi qu’il n’avait « aucune intention » d’envahir l’Union européenne. Lors d’une conférence de presse à Bichkek, au Kirghizstan, le président russe a voulu rassurer sur ses intentions militaires vis-à-vis de l’UE.
Il a affirmé qu’il ne comptait pas entrer en guerre avec un pays de l’Union européenne ou de l’OTAN. Il a également qualifié de « risible » et de « mensonge total » toute idée laissant penser qu’il pourrait engager un conflit à court terme. Selon lui, ceux qui répandent de telles rumeurs « servent les intérêts de l’industrie militaire ».
Ces déclarations rejoignent celles de son ministre des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, qui expliquait récemment que la Russie n’avait « aucune intention » d’attaquer un pays de l’UE ou de l’OTAN, tout en promettant une « réponse opportune » en cas de menace contre Moscou.
Le président russe avait également évoqué, quelques jours auparavant, que toute suggestion selon laquelle la Russie préparerait une invasion en Europe était « de la pure provocation ou de l’incompétence ».
Un ultimatum pour la fin du conflit en Ukraine
Lors de la même conférence, Vladimir Poutine a indiqué que Moscou serait prêt à mettre fin aux hostilités en Ukraine si Kiev acceptait de se retirer des territoires que la Russie revendique avoir annexés.
Il a précisé : « Si les troupes ukrainiennes quittent les territoires occupés, nous cesserons les hostilités. Si elles ne partent pas, nous les chasserons par la force militaire. »
Il n’a pas précisé si cette condition concernait uniquement les régions de Donetsk et Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, ou également celles de Kherson et Zaporijjia, dans le sud. Ces régions sont considérées comme prioritaires par le Kremlin.
Ce plan de retrait, qui figurait dans un plan initial des États-Unis en 28 points pour mettre fin à la guerre, a été modifié après des négociations avec l’Ukraine. La question de la cession de territoires reste très sensible, surtout après quatre ans d’invasion russe.
