Le ministre du Commerce, Serge Papin, a annoncé ce mercredi 26 novembre que l’État français va poursuivre en justice deux grandes plateformes de commerce en ligne, AliExpress et Joom. La raison : la vente de « poupées pédopornographiques » sur leurs sites.
Ce sont après Shein, qui proposait aussi des poupées à l’apparence enfantine, que ces deux sites font l’objet de mesures judiciaires. Lors d’une interview sur TF1, Serge Papin a expliqué qu’une plainte sera déposée contre AliExpress et Joom. Il précise que cette procédure vise à faire cesser la vente de ces produits.
Une telle démarche n’est pas une simple formalité. L’assignation en justice permet de saisir officiellement un juge civil pour un différend. Elle sert également à notifier aux plateformes qu’une procédure judiciaire est engagée contre elles.
Une mobilisation pour lutter contre la vente de produits illégaux en ligne
Déjà mi-novembre, le gouvernement avait signalé à la justice plusieurs plateformes, dont AliExpress, Joom, eBay, Temu et Wish, pour la commercialisation de produits illégaux.
Bien qu’AliExpress ait affirmé avoir retiré les annonces concernées, Serge Papin reste ferme. Il déclare que cette action s’inscrit dans un « combat » pour protéger les consommateurs, mais aussi les enfants et les adolescents. Le ministre insiste aussi sur la nécessité de défendre « notre industrie » et « nos commerçants » contre ce qu’il qualifie de « Far West numérique ».
Il évoque la nécessité d’introduire une forme de protectionnisme dans ce domaine, ajoutant : « On ne va pas être les seuls à se protéger un peu. »
Par ailleurs, alors que l’audience en référé concernant Shein se tient aussi ce mercredi au tribunal judiciaire de Paris, Serge Papin souhaite que la plateforme « nous donne la preuve » que les produits qu’elle remettrait en vente respectent les règles de consommation françaises et européennes. Il souligne enfin la nécessité d’étendre cette démarche au niveau du droit européen.
