Le contexte de la suppression du service militaire obligatoire en 1997
En 1997, la France a officiellement mis fin au service militaire obligatoire. Cette décision a été prise dans un contexte de modernisation de l’armée, sous l’impulsion du président de l’époque, Jacques Chirac. La volonté était de professionnaliser les forces armées françaises, autrefois composées de conscrits. Depuis la Révolution française, le service militaire avait été une étape incontournable pour les jeunes hommes âgés de 20 à 25 ans.
Le 28 mai 1996, Jacques Chirac annonçait lors d’une allocution télévisée son intention de supprimer ce service. Ce changement a été concrétisé le 28 octobre 1997, suite à une évolution politique marquée par la dissolution de l’Assemblée nationale, qui a permis l’adoption d’une loi suspendant le service militaire obligatoire. À partir de cette date, le service militaire a été remplacé par une nouvelle formule.
La transformation en journée de défense et citoyenneté
Pour continuer à sensibiliser les jeunes à la défense nationale, l’État a instauré la Journée d’appel de préparation à la défense (JAPD). En 2011, cette journée a été renommée « Journée défense et citoyenneté » (JDC) et demeure obligatoire pour les jeunes âgés de 16 à 25 ans. Elle sert à informer et à préparer la jeunesse à leur rôle citoyen et à la défense nationale.
Un possible retour du service militaire ?
Dans un contexte international marqué par la guerre aux portes de l’Europe, des spéculations évoquent un possible retour d’un service militaire volontaire en France. Emmanuel Macron pourrait annoncer cette mesure dans les prochains jours.
Le président a récemment indiqué, lors du G20 à Johannesburg, que face à l’augmentation des tensions et aux incertitudes mondiales, il est essentiel que la France maintienne une armée forte et une capacité de mobilisation collective. Selon lui, cela permettrait de dissuader toute agression extérieure.
Les détails possibles du service militaire volontaire
Emmanuel Macron avait évoqué cette idée le 13 juillet lors d’un discours devant des hauts gradés. Il soulignait la nécessité d’une nation capable de se mobiliser face à une Europe « mise en danger » par la menace durable de la Russie. La durée proposée pour ce service serait de 10 mois, avec une rémunération d’un montant de plusieurs centaines d’euros.
Actuellement, les armées françaises comptent environ 200 000 militaires d’active et 47 000 réservistes. D’ici 2030, ces chiffres devraient atteindre respectivement 210 000 et 80 000. La mise en place d’un service volontaire pourrait permettre d’accroître la masse de forces disponibles, notamment en cas de conflit, comme l’a expliqué le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre.
