François Hollande, président de la République de 2012 à 2017, revient sur la scène politique en devenant député en Corrèze en 2024. Sa vie après la présidence fait l’objet d’un documentaire réalisé par Olivier Lamour et Félix Stefanaggi, diffusé lors du Festival du film d’histoire de Pessac le 22 novembre.
Connu pour sa discrétion lors de ses prises de parole avant, pendant et après son mandat, Hollande a toujours évité les déclarations qui feraient polémique. Cependant, une interview récente sur France 2 a suscité beaucoup d’attention, notamment en raison de son ton inattendu.
Une interview qui fait parler
Le jeudi 20 novembre, François Hollande a été interviewé par les journalistes de Complément d’enquête. La discussion portait sur un documentaire concernant les pratiques du groupe de conseil informatique Capgemini, dont il est question dans le résumé de France Télévisions : « En 2023, le groupe a bénéficié de 71 millions d’euros de crédit d’impôt pour soutenir sa recherche et développement. Mais selon des témoignages et documents exclusifs, une partie de cet argent aurait surtout servi à payer des consultants inoccupés entre deux missions. »
Une défense ferme du CICE
Lors de l’entretien, la question portait sur l’efficacité du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), dispositif emblématique de la fin de son mandat. Ce dispositif visait à réduire le coût du travail et favoriser l’emploi. Hollande a défendu avec conviction ses chiffres, affirmant que le CICE avait permis de créer 100 000 emplois et d’éviter des pertes plus importantes : « S’il n’y avait pas eu le CICE, non seulement il n’y aurait pas eu ces 100 000 emplois, mais il y aurait eu des pertes d’emplois beaucoup plus considérables. »
Une tension palpable
La journaliste a insisté, chiffres à l’appui, sur le coût élevé du dispositif, estimé à 100 milliards d’euros, et a exprimé son scepticisme quant à sa rentabilité. Face à cette critique, l’ancien président a perdu patience : « Non, on va arrêter parce que… Ça n’a pas d’intérêt pour moi très franchement. Je ne suis pas là pour répondre à un interrogatoire. » Il s’est levé de sa chaise en lançant : « On va en rester là parce que je pense qu’on n’est pas dans le bon dialogue. »
Finalement, François Hollande a repris l’interview pour évoquer le cas de l’entreprise Michelin, déjà mentionné dans la première partie du documentaire.
