Narcotrafic : Emmanuel Macron critique les « bourgeois des centres-villes »
Emmanuel Macron a évoqué mercredi lors du Conseil des ministres que certains « bourgeois des centres-villes » financeraient « parfois » les réseaux de narcotrafic. Cette déclaration a été rapportée par la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, lors du point presse habituel.
Une remarque qui fait débat
Cette phrase, qui a suscité beaucoup d’attention, intervient une semaine après l’assassinat de Mehdi Kessaci à Marseille. Cet événement a relancé la discussion sur la lutte contre le narcotrafic et ses failles.
Responsabiliser les consommateurs
Maud Bregeon a ajouté que « l’on ne peut pas déplorer d’un côté les morts et continuer à consommer le soir en rentrant du travail ». Emmanuel Macron a aussi souligné l’importance d’une approche interministérielle, allant du local à l’international. La majorité de la drogue, notamment le cannabis, est importée de pays étrangers, principalement du Maroc via l’Espagne.
Les chiffres du phénomène
- Selon l’Observatoire Français des Drogues et des Tendances addictives (OFDT), environ 5 millions de Français âgés de 11 à 75 ans consomment du cannabis chaque année.
- Parmi eux, 900 000 en consomment quotidiennement, soit 1,7 % de la population concernée.
- Pour la cocaïne, le nombre d’usagers sur une année est estimé à 1,1 million.
En termes économiques, le marché souterrain des stupéfiants génère en France un chiffre d’affaires d’environ 2,7 milliards d’euros, selon l’Insee.
