Chaque année, l’État français dépense plusieurs milliards d’euros pour héberger les migrants sans abri arrivés sur le territoire. En octobre dernier, à Paris, 1 600 personnes sans logement ont été recensées dans des campements sauvages, notamment sous le pont de la station de métro Stalingrad.
Le coût de cette immigration reste une question préoccupante. Il y a deux semaines, 300 migrants ont été évacués de ces campements. Certains d’entre eux dormaient dans des conditions précaires, ce qui illustre l’ampleur du problème. La charge financière liée au logement des migrants serait de plusieurs milliards d’euros chaque année pour l’État.
Selon Paul Alauzy, coordinateur de l’ONG « Médecins du Monde » intervenant en France et dans le monde, le nombre de migrants présents dans les campements parisiens a atteint un record, avec 1 600 personnes recensées il y a un mois. Les hébergements d’urgence dans la capitale sont aujourd’hui totalement saturés.
Plus de 50 000 sans-abris logés dans des établissements spécialisés
En Île-de-France, seuls les migrants disposant d’un contrat de travail sont hébergés dans des structures adaptées. Selon le Samu social, environ 51 167 personnes sans abri sont actuellement logées à l’hôtel dans la région. Elles sont accueillies dans 790 établissements, offrant un peu moins de 19 000 chambres.
Pour l’hébergement d’urgence, l’Inspection générale des finances indique dans sa revue de dépenses que, en 2024, le parc global comptait près de 320 000 places. Sur ce total, 203 000 places (représentant 2,3 milliards d’euros de crédits) sont destinées à l’hébergement pour les personnes en situation de précarité. Les 117 000 autres places (soit 1 milliard d’euros) concernent le dispositif du DNA (droit au logement opposable). Au total, l’État dépense donc plus de 3 milliards d’euros par an pour ces hébergements, sans compter les 4 000 places d’hébergement médicalisé financées par l’assurance maladie.
Sur le terrain, les bénévoles accueillent souvent des migrants sans demander leurs papiers d’identité, même si la majorité de ces personnes seraient issues de l’immigration. Selon l’ancien ministre du Logement Guillaume Kasbarian, deux tiers des places d’hôtels occupées dans les hébergements d’urgence sont réservées à des migrants irréguliers. La durée moyenne de leur séjour est de trois ans, avec 20 % d’entre eux restant jusqu’à cinq ans.
