Une augmentation de la taxe foncière pour 7,4 millions de logements en 2026
En 2026, la taxe foncière de 7,4 millions de logements devrait augmenter en moyenne de 63 euros par logement. Cette hausse concerne principalement les propriétés intégrant de nouveaux éléments de confort dans leur description. La revalorisation pourrait rapporter 466 millions d’euros supplémentaires aux collectivités, sans compter d’éventuelles augmentations de taux locaux ou l’inflation.
Cette modification intervient discrètement, suite à une mise à jour des fichiers fonciers par Bercy. La taxe foncière, qui se base encore sur des critères datant d’il y a cinquante ans, prend désormais en compte l’équipement moderne des logements, comme l’évoque la Direction générale des Finances publiques (DGFiP).
Pourquoi cette hausse est-elle prévue ?
La mise à jour des bases foncières vise à mieux refléter la réalité des logements. La DGFiP souhaite intégrer des éléments de confort qui, jusqu’à présent, n’étaient pas pris en compte dans le calcul. Chaque équipement tel que l’eau courante, l’électricité, les WC, le lavabo, la douche ou la baignoire, le chauffage ou la climatisation, augmente la surface retenue pour le calcul de la taxe.
- Eau courante
- Électricité
- WC
- Lavabo
- Douche ou baignoire
- Chauffage ou climatiseur
Ces équipements, qui sont désormais très répandus, seront automatiquement ajoutés dans la description des biens en 2026. Les propriétaires n’auront pas besoin de faire de déclaration supplémentaire. La révision de la valeur locative cadastrale, prévue par la loi de finances 2021, s’ajoutera également à cette réforme.
Qui sera concerné et où la hausse sera la plus visible ?
En métropole, environ 25 % des maisons et 15 % des appartements devraient voir leur taxe foncière augmenter. Les écarts selon les territoires sont importants. Par exemple, en Haute-Corse, 60 % des logements seront concernés, contre 45 % en Corse-du-Sud, 42 % dans l’Aude, 25 % à Paris, et seulement 10 % dans l’Indre-et-Loire ou l’Isère.
Les propriétaires seront informés à partir de juin 2026 via leur espace personnel sur le site impots.gouv. En cas d’erreur ou si leur logement ne dispose pas réellement de ces équipements, ils pourront contester leur imposition et demander un dégrèvement.
Les réactions et critiques
Certains critiquent cette réforme, notamment pour son aspect potentiellement incohérent. Frédéric Scalbert, de la CGT Finances publiques, souligne que « tous les logements français ne disposent pas forcément de tout le confort ».
Sylvain Grataloup, de l’Union nationale des propriétaires immobiliers, s’interroge quant à la légitimité de cette démarche, estimant qu’elle risque d’ouvrir de nombreux contentieux. La DGFiP rappelle cependant que les propriétaires pourront faire valoir leurs droits si leur logement n’est pas équipé comme indiqué.
