Une agression violente ravive les critiques sur le système judiciaire
En 2022, Angèle, une femme de 89 ans, a été victime d’une attaque particulièrement violente à La Bocca, à Cannes (Alpes-Maritimes). Lorsqu’elle rentrait chez elle après avoir fait quelques courses, elle a été frappée violemment à la tête, ce qui l’a fait tomber au sol. Un adolescent lui a arraché son porte-monnaie pendant qu’un autre filmait la scène. La police a arrêté un des trois jeunes impliqués, qui était de nouveau en garde à vue lundi, cette fois en possession d’un couteau.
Le fils d’Angèle, René, critique la gestion de cette affaire par la justice. Il exprime son incompréhension face à la libération de l’agresseur, condamné à un an de sursis dans un centre éducatif spécialisé, mais qui s’est échappé peu après. Selon lui, ces centres ne sont pas suffisamment surveillés, ce qui permet à certains mineurs de profiter de leur liberté.
Il déplore également la réaction judiciaire, estimant que la situation de sa mère a été gravement impactée par cette agression. «Je suis désolé de dire ça, mais il faudrait que ça leur arrive à eux pour que ça bouge un peu plus. Ma mère est quand même handicapée à cause de cette histoire.»
Le maire de Cannes dénonce un «cursus hélas classique»
Ce sentiment de frustration est partagé par de nombreux habitants du quartier, qui se disent inquiets pour leur sécurité. Une riveraine déplore que la justice française ne soit pas à la hauteur, tandis qu’un autre citoyen exprime sa peur pour ses enfants et petits-enfants.
Laurent Martin de Frémont, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police 06, critique également la réponse pénale face à ces mineurs. Selon lui, certains jeunes peuvent agresser une personne âgée et se retrouver quelques mois plus tard en liberté, armés de couteaux, sans véritable punition. Il appelle à une réflexion sérieuse sur la possibilité d’envoyer certains mineurs en prison.
Une réaction officielle et un nouveau placement en garde à vue
Le maire de Cannes, David Lisnard (LR), a aussi pris la parole sur X (ex-Twitter). Il a dénoncé le profil de l’agresseur, qualifiant son parcours de «hélas classique» et mettant en cause ce qu’il considère comme une culture laxiste en France. Il dénonce la répétition de ces comportements violents, souvent dirigés contre les plus faibles, qui contribuent à dégrader la société.
L’individu suspecté d’avoir agressé Angèle a été à nouveau placé en garde à vue mardi, suite à sa récente interpellation.
