Mises en examen et détention provisoire pour deux policiers soupçonnés de viols
Les deux policiers impliqués dans une affaire de viols au tribunal de Bobigny ont été mis en examen et placés en détention provisoire ce samedi 1er novembre, selon la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.
Une instruction judiciaire a été ouverte à leur encontre pour des chefs de viols et d’agressions sexuelles, en raison de leur abus de leur autorité. Les suspects, âgés de 35 et 23 ans, ont tous deux été placés en détention. Le premier, selon son avocat Me Nogueras, possède huit années d’expérience dans la police.
Les faits dénoncés par la victime
Le 29 octobre, une femme a porté plainte pour deux viols commis dans la nuit du 28 au 29 octobre, au dépôt du tribunal de Bobigny. La victime était alors déférée pour des faits liés à une obligation parentale, notamment une « soustraction par un parent à ses obligations légales ».
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a réagi à cette affaire en qualifiant les actes de « gravissimes et inacceptables ». Il a précisé que si l’enquête confirme ces faits, des sanctions seront appliquées. Ce samedi, dans un entretien au Parisien, il a insisté sur la gravité des accusations, qu’il a qualifiées de « très graves » et « très choquantes ».
Les dénégations des policiers et l’enquête en cours
Selon BFMTV, les deux policiers ont reconnu avoir eu des rapports sexuels avec la jeune femme, mais ils contestent le viol. La procureure de Paris a indiqué que les policiers, placés en garde à vue le 30 octobre, ont été entendus dans le cadre d’une enquête de flagrance, qui a été transférée au parquet de Paris.
De plus, une vidéo a été retrouvée sur le téléphone portable de l’un des policiers, montrant la scène en question. La procureure a souligné que cette vidéo, ainsi que d’autres éléments, renforcent la crédibilité des déclarations de la victime. Elle a aussi précisé que la jeune femme était retenue au dépôt, ce qui soulève des questions sur la notion de consentement dans ce contexte de contrainte physique.
Une vidéo qui confirme certains faits
Selon BFMTV, la scène a été filmée par l’un des policiers avec son téléphone. La procureure de Paris a confirmé que cette vidéo, ainsi que d’autres éléments, crédibilisent l’accusation. Elle a expliqué que la situation de retenue de la victime est un facteur important dans l’analyse de la question du consentement.
Les deux policiers risquent jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour « viol par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction ».
