Budget 2026 : retraites, santé, allocations… les grands changements en vue
Le gouvernement a présenté son projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026. Ce texte sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 4 novembre. L’objectif principal est de réduire le déficit à 17,5 milliards d’euros et de retrouver l’équilibre financier d’ici 2029. Le vote final est prévu pour le 12 novembre, avant la promulgation prévu au début de l’année 2026.
Des mesures susceptibles de faire polémique
Plusieurs mesures importantes pourraient changer la vie des Français. Parmi elles, un gel des retraites est envisagé pour 2026. Par ailleurs, la revalorisation des pensions serait inférieure à l’inflation entre 2027 et 2030. Ces décisions, à quelques mois des élections municipales et à l’approche de la présidentielle, suscitent déjà de vives réactions.
La réforme des retraites suspendue, le Sénat contre
Le point le plus sensible concerne la suspension de la réforme des retraites. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a obtenu un accord avec certains partis pour inclure cette suspension dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), en échange de l’abandon d’une motion de censure. Cela représenterait un coût de 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard en 2027.
Les Républicains s’opposent fermement à cette suspension. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a déjà indiqué que la chambre haute souhaite revenir sur cette décision et « rétablir » la réforme des retraites.
Autres mesures clés : arrêts maladie, congé de naissance, franchises
Le projet prévoit également plusieurs changements dans le domaine de la santé et de la famille. La durée des arrêts maladie pourrait être limitée à 15 jours pour une prescription en ville et 30 jours pour un premier arrêt à l’hôpital. Les dérogations pour les arrêts longs de plus de six mois seraient supprimées.
Une nouvelle mesure concerne le congé de naissance. Il serait instauré pour une durée maximale de deux mois, partageable entre les deux parents.
En matière d’allocations familiales, leur augmentation serait reportée progressivement, de 14 à 18 ans, ce qui entraînera une réduction temporaire des versements aux familles. Enfin, les franchises médicales seraient doublées : 2 € par boîte de médicaments ou acte paramédical, 4 € pour une consultation, et 8 € pour les transports sanitaires.
