Après une courte pause dimanche, l’Assemblée nationale a repris ce lundi 27 octobre l’examen du budget 2026. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a été présenté en commission des Affaires sociales.
Les débats sur le budget s’enlissent à l’Assemblée nationale
Les discussions sur le budget 2026 rencontrent des difficultés à l’Assemblée. Le gouvernement subit plusieurs revers face à l’opposition et à certains députés. Laurent Wauquiez, président du groupe Les Républicains, a déclaré que son parti ne soutiendra pas automatiquement le projet de loi, notamment en raison de conditions telles que la suppression des hausses d’impôts.
Les positions et tensions autour de la réforme des retraites
Le président du Sénat, Gérard Larcher, a affirmé que le Sénat rétablira la réforme des retraites si l’Assemblée nationale décide de la suspendre. Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-mer, a ouvert le débat en reconnaissant que le projet de budget est « imparfait » tout en insistant sur la nécessité de ne pas compromettre l’avenir du pays.
Marine Le Pen, à la tête du Rassemblement national, a dénoncé le projet de budget, le qualifiant de « musée de toutes les horreurs » et d' »année noire ». Elle a également appelé à voter la censure contre le gouvernement.
Les tentatives de négociation et les enjeux politiques
Sebastien Lecornu a annoncé qu’une lettre rectificative serait déposée pour suspendre la réforme des retraites. Il a également rencontré des députés macronistes pour discuter du sujet, insistant sur l’importance d’un débat démocratique.
De leur côté, certains députés comme Alexandra Martin (LR) ont voté en faveur des motions de censure, expliquant leur choix par la volonté de sortir du blocage politique. Seuls trois députés LR ont voté pour la censure, la majorité ayant préféré s’abstenir ou voter contre.
Les motions de censure et leur impact
Les motions de censure déposées par La France insoumise et le Rassemblement national ont été rejetées, notamment en raison de l’absence de soutien massif au sein de l’Assemblée. Olivier Faure, leader du PS, a appelé ses députés à respecter la décision collective du parti de ne pas censurer le gouvernement, tout en souhaitant continuer à faire pression pour d’autres modifications du budget.
Le président du PS a également évoqué l’introduction prochaine de mesures visant « les grandes fortunes, les grands patrimoines et les grandes entreprises » par amendement au budget 2026, dans le cadre de ses efforts pour influencer la politique fiscale.
Les réactions et perspectives
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a souligné qu’il était « au travail » après le rejet des motions de censure. Il a également tenté de rassurer en affirmant que son gouvernement n’avait pas peur du peuple face à l’examen du budget.
Les débats politiques restent vifs, avec des accusations de la part de l’opposition sur la suspension de la réforme des retraites et des divergences sur la marche à suivre. La crainte d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée plane, tandis que certains parlementaires s’attendent à des confrontations accrues dans les jours à venir.
