Le procès du cyberharcèlement de Brigitte Macron se poursuit
Ce mardi 28 octobre 2025, s’est tenu le second jour du procès concernant le cyberharcèlement de Brigitte Macron. Dix personnes sont jugées pour avoir relayé ou amplifié sur les réseaux sociaux une rumeur affirmant que la Première dame serait en réalité un homme.
Comme lors de la première journée, les prévenus ont minimisé leur rôle. Ils ont évoqué leur droit à l’humour ou à la satire politique pour justifier leurs publications. Le tribunal a poursuivi l’audience en l’absence de Brigitte Macron, représentée par ses avocats, Jean et Olivier Ennochi. La fille cadette de la Première dame, Tiphaine Auzière, a quant à elle témoigné avec fermeté et émotion. Elle a déclaré que sa mère ne pouvait pas faire abstraction de toutes les horreurs proférées à son encontre, évoquant une dégradation de sa santé.
Une audience qui tourne à la polémique
Initialement, l’audience devait se concentrer sur la responsabilité des accusés. Cependant, la situation a pris une tournure inattendue. L’avocat de Natacha Rey, une figure clé dans la diffusion de la rumeur mais absente du box, a demandé la possibilité pour sa cliente de se constituer partie civile.
Me François Dangléhant a lancé à la barre que c’est elle, Natacha Rey, qui est victime de persécution et de harcèlement par le couple Trogneux-Macron. Son intervention a provoqué un murmure de surprise dans la salle. L’avocat est allé jusqu’à demander à ce que Brigitte Macron verse symboliquement un euro aux prévenus, qu’il qualifie d’« innocents » dans cette affaire.
Des témoignages inattendus
Plusieurs interventions ont marqué cette journée de manière surprenante. Stéphane Espic, ancien Gilet jaune, a lui aussi souhaité se constituer partie civile. Il se présente comme victime d’une « machination entretenue par l’Élysée ». Il a affirmé avoir déjà subi la répression du pouvoir et considère ce procès comme une mascarade. Il réclame également un euro de dommages et intérêts, dénonçant une « corruption généralisée des institutions ».
Face à ces déclarations, les avocats de Brigitte Macron ont rappelé la gravité des faits. Me Jean Ennochi a insisté sur le fait qu’il n’était pas nécessaire d’avoir l’intention de nuire pour parler de harcèlement. Il a précisé que la simple relance ou la diffusion de messages, notamment par retweets, pouvait contribuer à la viralité et à la violence des propos.
