Une gardienne raconte le cambriolage spectaculaire du Louvre
Une garde du Louvre, présente dans la galerie d’Apollon dimanche matin, a raconté à France Inter ce qu’elle a vécu lors du vol exceptionnel qui a secoué le musée. Elle a expliqué que « personne ne peut être préparé » à un tel événement.
Elle se trouvait avec d’autres employés dans la galerie lorsque le cambriolage a débuté. Selon ses mots, elle et ses collègues se sont avancés dans la pièce et ont aperçu « deux visiteuses épouvantées », avant de voir « un des malfaiteurs se retourner avec quelque chose qui pour moi était une tronçonneuse ».
Une intrusion bruyante et inattendue
Elle a décrit un moment marquant, en criant à ses collègues de « dégager ». Un autre membre du personnel a donné l’alerte par talkie-walkie, ce qui a permis d’évacuer rapidement les visiteurs. En quelques minutes, les cambrioleurs ont réussi à pénétrer dans le musée. Ils ont utilisé un monte-charge installé en extérieur, fracturé une porte-fenêtre avec une disqueuse, puis brisé les vitrines contenant des bijoux précieux. Ils sont repartis avec huit trésors nationaux, évalués à 88 millions d’euros.
Selon la gardienne, « on n’y a jamais pensé une seconde qu’il y avait un risque tel » et « il nous aurait paru invraisemblable qu’on puisse fracturer ces vitrines ».
Une fuite à toute vitesse et une odeur suspecte
Un agent de sécurité privé, présent également dimanche, a raconté avoir vu les malfaiteurs partir en scooter. Lorsqu’il est arrivé sur place, il a détecté une « très forte odeur d’essence ». Il a précisé que les voleurs avaient percé le réservoir de leur véhicule, laissant entendre qu’ils avaient l’intention de mettre le feu à leur scooter avec un chalumeau qui se trouvait à proximité.
Il a aussi repéré un objet tombé au sol lors de la fuite : la couronne de l’impératrice Eugénie. La précieuse couronne a été retrouvée endommagée peu après leur départ.
Une sécurité mise en cause, mais un système efficace
La directrice du Louvre, Laurence des Cars, a reconnu mercredi devant des sénateurs qu’il existait des failles dans le système de surveillance extérieur du musée, le plus visité au monde. Cependant, elle a affirmé que la sécurité dans la galerie d’Apollon avait « parfaitement fonctionné » lors de l’incident.
