
Le préjudice estimé à 88 millions d’euros
La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a annoncé ce mardi 21 octobre que le vol spectaculaire de bijoux au Louvre a été évalué par la conservatrice du musée à 88 millions d’euros. Ce montant correspond uniquement à la valeur économique des objets dérobés.
Selon la magistrate, cette somme est « extrêmement spectaculaire » mais ne reflète pas le préjudice historique subi par le musée. Elle précise également que les malfaiteurs ne pourront pas tirer profit de ces bijoux s’ils décident de les faire fondre, ce qui serait leur seul gain financier possible.
« On peut peut-être espérer qu’ils réfléchissent à la chose et qu’ils ne détruisent pas ces bijoux sans raison »
Les investigations en cours
Laure Beccuau a indiqué que les empreintes retrouvées sur les lieux du vol sont en cours d’analyse pour vérifier si elles correspondent à celles des suspects. Elle a précisé que les enquêteurs attendent les résultats pour faire avancer l’enquête.
Une équipe de plus d’une centaine d’enquêteurs mobilisée
La procureure a confirmé l’identification de quatre personnes présentes lors du cambriolage. Elle a aussi souligné que d’autres personnes pourraient avoir aidé ces suspects à commettre le vol. Un important dispositif de plus d’une centaine d’enquêteurs est déployé à Paris pour retrouver les responsables.
Le véhicule utilisé pour le cambriolage a été obtenu par les malfaiteurs grâce à une fausse location, sous prétexte d’un déménagement. Lors de l’opération, un employé d’une société de déménagement a été confronté à deux hommes menaçants, mais sans violence.
Une enquête complexe et des questions de sécurité
Interrogée sur d’éventuelles complicités internes au sein du musée, la procureure n’a pas pu répondre clairement. Elle a aussi mentionné que l’enquête est menée par la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris, avec la participation d’une centaine d’enquêteurs.
Ce vol, qui a eu lieu dans le plus grand musée du monde, a suscité une vive polémique. Les images de l’incident ont fait le tour du globe, relançant le débat sur la sécurité des musées en France.