
L’ancien président Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis mardi à la prison de la Santé, bénéficie d’une protection renforcée. Selon le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, il est accompagné par deux officiers de sécurité « eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui ».
Une mesure de sécurité exceptionnelle
Les deux policiers resteront dans une cellule voisine de celle de Nicolas Sarkozy « tant que nécessaire » pour assurer sa sécurité, a précisé le ministre lors d’une interview. Il a expliqué que cette décision vise à protéger l’ancien président face aux risques potentiels liés à sa situation.
Une procédure courante pour une personnalité protégée
Laurent Nuñez a souligné que cette mesure n’était pas exceptionnelle pour une personnalité en détention. « C’est ce que nous faisons habituellement dans ce genre de circonstances pour quelqu’un qui est potentiellement menacé. » Il a également mentionné que le transfert de Sarkozy en prison avait été effectué dans le but d’éviter une mobilisation importante de journalistes ou de supporters, comme cela se produit souvent lors de transferts de personnalités connues.
Une protection adaptée aux menaces
Le ministre a insisté sur le fait que cette sécurité renforcée était une décision prise immédiatement, en réponse aux menaces spécifiques pesant sur l’ex-chef de l’État. « C’est une décision visant à assurer sa sécurité, eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui. » La mesure restera en place « tant que nous le jugerons utile », a-t-il ajouté.
Une pratique habituelle dans de telles situations
Laurent Nuñez a précisé que cette démarche est une procédure standard. « C’est ce que nous faisons habituellement, dans ce genre de circonstances pour une personnalité qui est potentiellement menacée. » Il a également évoqué le transfert de Sarkozy vers la prison, qui a été escorté pour éviter une foule de motocyclistes ou de journalistes suivant le cortège.
Une société diverse et ses enjeux
Le ministre a aussi été interrogé sur la situation migratoire en France. Il a révélé qu’il estimait à environ 700 000 le nombre d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire, une estimation plus élevée que celle qu’il avait donnée précédemment. Lors de sa déclaration lundi sur LCI, il évoquait entre 200 000 et 300 000 personnes concernées.
Malgré ce défi migratoire, Laurent Nuñez a rappelé que la France se construit sur la diversité. Il a insisté sur le fait que certains mots liés à cette question pouvaient être blessants ou diviseurs, et qu’il fallait continuer à promouvoir le dialogue pour éviter l’aggravation des divisions.
Relations avec l’Algérie et enjeux sécuritaires
Le ministre a également évoqué la situation avec l’Algérie. Un rapport récent évoque un coût annuel de 2 milliards d’euros pour la France à cause des accords franco-algériens. Laurent Nuñez a affirmé qu’il n’y avait plus de relations sécuritaires entre les deux pays, ce qui pose problème. Il a souligné la nécessité de mettre fin à l’engorgement des centres de rétention et de reprendre le dialogue, en rupture avec la politique de confrontation menée par son prédécesseur.