
Depuis son incarcération à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy bénéficie d’une protection policière renforcée. Deux policiers sont chargés de sa sécurité 24 heures sur 24, une mesure expliquée par Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur.
Une protection justifiée par des menaces
Laurent Nuñez a confirmé ce mercredi 22 octobre que, tant que cela sera nécessaire, Nicolas Sarkozy sera entouré de deux agents de sécurité en permanence. Il a précisé que cette protection est liée à son statut d’ancien président de la République et aux menaces qui pèsent sur lui.
Il a rappelé que Nicolas Sarkozy était déjà protégé par deux policiers lorsqu’il était en liberté. Ce dispositif a été maintenu après son placement en détention.
Le ministre a souligné que, même en prison, l’ancien chef de l’État reste sous haute protection. Selon lui, « il y a des menaces un peu plus importantes » qui justifient cette mesure.
Une organisation spécifique en prison
Les deux policiers sont installés près de la cellule de Nicolas Sarkozy, dans le quartier d’isolement. Ils accompagnent les agents pénitentiaires lors de ses déplacements pour des activités comme les promenades, la salle de sport, la bibliothèque ou une consultation médicale.
Cette organisation a surpris certains membres du personnel pénitentiaire, mais Laurent Nuñez assume pleinement cette décision. Il explique que cela relève de sa responsabilité, en lien avec le garde des Sceaux, pour assurer la sécurité de l’ancien président dans le contexte spécifique de sa détention.
Une visite de Gérald Darmanin à Nicolas Sarkozy, une démarche compréhensible
En ce qui concerne une éventuelle visite de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, à Nicolas Sarkozy en prison, Laurent Nuñez a déclaré comprendre cette démarche. Il précise que le garde des Sceaux a le droit de rendre visite à l’ancien président, notamment parce qu’il a des relations personnelles avec lui et parce qu’il souhaite vérifier les conditions de détention.
Cependant, cette possibilité est sujette à débat. Le procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz, a souligné que de telles visites pourraient mettre en cause l’indépendance des magistrats.
Le contexte judiciaire et les perspectives
Nicolas Sarkozy purge une peine de cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans l’affaire des financements libyens de sa campagne de 2017. Dès son arrivée en prison, ses avocats ont déposé une demande de remise en liberté, qui sera examinée par la cour d’appel dans les deux prochains mois. Il n’est donc pas impossible que l’ancien président sorte de prison avant Noël.