
Marine Tondelier annonce sa candidature à l’élection présidentielle
Ce mercredi, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a officiellement déclaré sa candidature à la présidentielle. Elle a qualifié cette démarche d’« acte d’amour pour la France », expliquant qu’il est impossible d’aimer son pays tout en acceptant qu’il se dégrade.
Dans un entretien au Nouvel Obs, elle a exprimé sa volonté de participer à un futur processus de primaire de la gauche. Elle souhaite que cette primaire soit l’occasion de débattre avec Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon, qu’elle invite à rejoindre cette éventuelle consultation.
Marine Tondelier, à la tête du parti écologiste depuis la fin 2022, prend un risque en se lançant alors que ses résultats dans les sondages restent faibles. Elle n’a jamais dépassé 5 % d’intentions de vote, et son camp a obtenu 4,63 % à l’élection présidentielle précédente. Elle affirme toutefois vouloir tout donner : « Rien ne sera simple, mais j’y mettrai tout ce que j’ai en moi », a-t-elle déclaré. Elle se présente comme une femme jeune, écologiste, issue du bassin minier du Pas-de-Calais, prête à se battre deux fois plus que d’autres pour faire entendre sa voix.
Elle précise qu’elle ne souhaite pas faire de la figuration dans cette campagne et veut se battre contre ce qu’elle considère comme un système politique en déclin, marqué par le cynisme et la colère populaire.
Une vision critique du capitalisme
Marine Tondelier estime que le soutien populaire à ses idées est massif. Selon elle, il est essentiel de transformer cet appui en soutien politique. Ne pas présenter de candidature à la présidentielle reviendrait à passer à côté de cette opportunité. Elle souhaite ainsi promouvoir des investissements dans les services publics et le développement de l’économie sociale et solidaire, dans l’objectif de lutter contre un capitalisme qu’elle juge « toxique » et incompatible avec les limites planétaires.
Avant de pouvoir participer à la présidentielle, elle doit d’abord obtenir la confiance des membres de son parti. Un vote interne, prévu début décembre, doit désigner le candidat officiel. Par ailleurs, elle envisage de participer à une primaire de la gauche, qui pourrait avoir lieu fin 2026, afin de désigner un candidat commun pour la présidentielle. Plusieurs figures, comme François Ruffin et Clémentine Autain, ont déjà annoncé leur intention de concourir.
Selon elle, la clé de la victoire réside dans une candidature qui rassemble un maximum d’électeurs de gauche. Elle considère que la primaire est la meilleure option pour cela. Cependant, les deux candidats de gauche les mieux placés dans les sondages, Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon, refusent de s’y soumettre. Marine Tondelier déplore que cette situation risque de mener à une campagne où la gauche pourrait se diviser, voire ne pas atteindre le second tour.
Pour tenter de dépasser cette difficulté, elle propose officiellement un débat avec ces deux hommes, où qu’ils veuillent, quand ils veulent, et dans le format qu’ils choisiront. Son objectif est que ce débat ait lieu, afin d’éclaircir la voie à suivre pour une candidature unifiée.