
Marion Maréchal, députée européenne d'extrême droite, lors du 61e Salon international de l'agriculture, à Paris, le 28 février 2025. - SERGE TENANI / HANS LUCAS
L’eurodéputée d’extrême droite, Marion Maréchal, était jugée ce jeudi 16 octobre par le tribunal correctionnel de Valence pour diffamation suite à ses propos tenus sur CNews contre une école musulmane en 2023.
Le procureur n’a requis jeudi aucune peine contre la députée européenne d’extrême droite Marion Maréchal jugée pour diffamation envers une école musulmane de Valence, dans la Drôme, estimant que ses propos ne visaient pas « directement » l’établissement.
Le tribunal correctionnel de Valence a mis son jugement en délibéré au 14 novembre. Marion Maréchal n’assistait pas à l’audience.
Le 2 octobre 2023, elle avait estimé, sur le plateau de la chaîne Cnews, que le maire de Valence avait « tenté de vendre un terrain à une association des Frères musulmans » qualifiant ainsi une école musulmane pilotée par une association appelée Valeurs et Réussite.
Et avait accusé la confrérie islamiste d’avoir « le même objectif qu’Al-Qaïda et Daech », avant de relayer ses propos sur les réseaux sociaux. Valeurs et Réussite avait porté plainte pour diffamation.
« La liberté d’expression »
« Les propos imputés à Marion Maréchal visent d’abord et exclusivement Nicolas Daragon », le maire LR de Valence, et « non directement » l’association qui gère cette école privée d’une cinquantaine d’élèves et qui voulait l’agrandir en achetant un terrain, a estimé le procureur Laurent de Caigny.
« Ici, ce sont des hommes politiques. Ils s’affrontent, ils le font pour le débat démocratique », a poursuivi le magistrat. Il a également émis un doute sur l’imputation du fait précis, affirmant que Marion Maréchal ne parlait que « d’une » association, sans désigner précisément Valeurs et Réussite.
L’accusation de Marion Maréchal, « c’est infamant, comme une brûlure au 4e degré en plein visage », a lancé à la barre le président de Valeurs et Réussite, Mourad Jabri.
Source : BFM TV