
Diapo Sondage
Ifop-Fiducial livre, pour Sud Radio et L’Opinion, une photographie politique qui change la donne : dans tous les scénarios testés, Jordan Bardella ou Marine Le Pen dominent très largement le premier tour, quand les candidats issus du bloc central s’étiolent. Un mouvement qui traduit le rejet de la politique menée ces dernières années et une recomposition des reports de voix.
Sondage Ifop (septembre 2025) : RN en tête à 33–35 %, des pics au-delà de 40 % selon les publics
Le Rassemblement national s’installerait en tête entre 33 % et 35 % des intentions de vote, soit 17 à 20 points d’avance sur le suivant, selon les configurations. Les scores grimperaient au-delà de 40 % chez les artisans et commerçants, les ouvriers, les électeurs non diplômés et dans les communes rurales.
À l’inverse, le bloc central subit un net repli :
- Édouard Philippe recueillerait 16–19 % ;
- Gabriel Attal 10 % ;
- Gérald Darmanin 7 % ;
- François Bayrou 3 %.
Signe fort : les électeurs d’Emmanuel Macron (2022) ne se retrouvent plus derrière un même chef de file. Seuls 47 % se reporteraient sur Édouard Philippe, 36 % sur Gabriel Attal, 21 % sur Gérald Darmanin et 10 % sur François Bayrou.
Gauche : Glucksmann capte la dynamique, Mélenchon résiste ; LR marque le pas
Côté gauche, Raphaël Glucksmann profiterait le plus de l’affaiblissement du centre, avec 14–16 % des suffrages. Jean-Luc Mélenchon se situerait à 12–13 %, retrouvant un électeur sur deux de son socle de 2022. Devancé de 1 à 3 points par Raphaël Glucksmann, il garderait toutefois 6 points d’avance sur une hypothétique candidature d’Olivier Faure.
Chez Les Républicains, l’« effet désignation » autour de Bruno Retailleau observé au printemps se tasse : 9–13 % d’intentions de vote. Il conserverait néanmoins une avance relative : +2 points sur Gabriel Attal, +6 sur Gérald Darmanin et +10 sur François Bayrou.
À retenir : ce sondage décrit une tendance à l’instant T, pas un résultat acquis. Il souligne pourtant trois faits politiques : une domination stable du RN, une dispersion durable de l’électorat macroniste et une compétition ouverte à gauche pour la deuxième place.