
Kard tire le rideau. Un an après sa reprise, l’application de paiement destinée aux enfants et ados va cesser son activité. Placée en liquidation judiciaire le 11 septembre par le tribunal de commerce d’Évreux, la société éditrice (Kardly) est autorisée à fonctionner jusqu’au 11 novembre 2025 pour prévenir ses clients et leur laisser le temps de rapatrier leurs fonds. Si vous (ou votre enfant) avez un compte, n’attendez pas : vous avez quelques semaines pour vider le solde et récupérer vos justificatifs.
Liquidation de Kard : que doivent faire les clients pour récupérer leurs fonds ?
Concrètement, connectez-vous à l’application pour effectuer un virement sortant vers un compte à votre nom (ou au nom du représentant légal pour un mineur). Profitez-en pour télécharger vos relevés, vérifier l’absence de prélèvements automatiques rattachés à la carte et couper la carte dans les services marchands où elle serait enregistrée. En cas de difficulté d’accès, suivez les consignes envoyées par Kard (mail/app) jusqu’au 11 novembre. Passé cette date, les opérations pourraient être gelées : il faudra alors se référer aux informations officielles de la procédure (mandataire judiciaire, modalités de réclamation).
Pourquoi Kard s’arrête : résiliation d’Okali et marché des néobanques pour ados en tension
Kard avait été reprise à l’automne 2024 par THK Capital, avec l’ambition de relancer la croissance. Mais les déboires se sont enchaînés, notamment la résiliation unilatérale de son contrat de Banking-as-a-Service par Okali (filiale du Crédit Agricole), invoquant des manquements en matière de LCB-FT. Le segment très disputé des comptes pour mineurs connaît d’ailleurs des secousses depuis plusieurs années : après Vybe et Xaalys, c’est un nouvel acteur qui disparaît, tandis que des banques en ligne et géants comme BoursoBank ou Revolut ont investi ce créneau.
Kard reste opérationnelle jusqu’au 11 novembre 2025 uniquement pour permettre aux usagers de récupérer leur argent. Mieux vaut s’en occuper sans tarder, vérifier ses documents et basculer les usages (virements, abonnements, paiement en ligne) vers une solution alternative.