
La rentrée s’accompagne d’un changement très concret sur les fiches de paie et les pensions. Depuis le 1ᵉʳ septembre 2025, les couples mariés ou pacsés basculent par défaut vers un taux de prélèvement à la source individualisé. Résultat : le « net à payer » peut varier à la hausse pour l’un… et à la baisse pour l’autre, alors que le montant total d’impôt du foyer, lui, ne change pas.
Taux individualisé par défaut : ce que ça change sur votre fiche de paie (ou votre pension)
Jusqu’ici, l’administration appliquait automatiquement un taux commun calculé sur l’ensemble des revenus du couple, réparti à parts égales sur chaque bulletin. Désormais, chacun supporte un taux calé sur ses propres revenus.
Concrètement, le conjoint qui gagne moins voit son prélèvement diminuer, celui qui gagne plus contribue davantage. Cette nouveauté tombe au moment où, comme chaque année en septembre, l’administration met à jour les taux à partir de la déclaration de revenus du printemps : l’effet peut donc être sensible dès la paie ou la pension de septembre.
Petit exemple pour se repérer : si Claire perçoit 1 600 € nets mensuels et Antoine 3 400 €, l’ancien taux commun pouvait prélever, disons, 6 % chacun. Avec l’individualisation, Claire peut tomber autour de 1 % quand Antoine grimpe à 9 % (chiffres illustratifs). Au global, l’impôt du couple reste identique, seule la répartition sur les bulletins évolue.
Revenir au taux commun ou passer au taux neutre : vos options, et sous quel délai
Ce mode « individualisé » est automatique, mais pas obligatoire. À tout moment, vous pouvez :
- Revenir au taux commun du foyer depuis l’espace particulier impots.gouv.fr (rubrique « Gérer mon prélèvement à la source »), ou avec l’aide d’un agent des Finances publiques au 0809 401 401 (service gratuit + prix d’appel).
- Opter pour un taux neutre, calculé selon une grille standard sans tenir compte de la situation du ménage. Utile si vous ne souhaitez pas divulguer votre taux à l’employeur ; attention, une régularisation pourra intervenir ensuite via l’avis d’impôt.
Une fois la demande faite, l’employeur ou la caisse dispose en principe de deux mois pour appliquer la modification. D’ici là, conservez votre justificatif de démarche et surveillez vos bulletins : le « net à payer » doit refléter l’option choisie.