
À Paris, en marge des actions « Bloquons tout », une vidéo montre des policiers de la Brav-M faisant sortir de force la députée du Nouveau Front populaire Danielle Simonnet d’un café pour procéder à un contrôle d’identité. « J’ai le droit de prendre un café ici », lance l’élue, visible sur les images, avant d’être invitée à présenter ses papiers.
Une élue sortie d’un café pour « contrôle d’identité »
Selon le récit de Danielle Simonnet, elle s’était réfugiée dans l’établissement après un mouvement de foule à proximité d’un point de rassemblement. Les policiers l’auraient suivie à l’intérieur pour vérifier son identité. L’élue de la 15ᵉ circonscription de Paris dénonce une méthode « intrusive » et affirme qu’elle « voulait simplement prendre un café ». La scène, rapidement partagée sur les réseaux sociaux, s’inscrit dans une journée de mobilisation marquée par des blocages ponctuels et des interventions policières dans plusieurs quartiers de la capitale.
Côté forces de l’ordre, l’intervention est présentée comme un contrôle classique, autorisé dans le contexte d’opérations de maintien de l’ordre. Les agents rappellent qu’un contrôle d’identité peut être réalisé dans ou à l’entrée d’un commerce lorsque des infractions sont soupçonnées à proximité.
Vives réactions politiques et dispositif sécuritaire renforcé
L’épisode a suscité une salve de réactions à gauche. Plusieurs élus – dont Benjamin Lucas – ont apporté leur soutien à la députée et interrogé les « consignes » données par le ministère de l’Intérieur. Pour cette journée de mobilisation, l’exécutif avait annoncé le déploiement de quelque 80 000 policiers et gendarmes, avec instruction d’agir « avec fermeté » en cas de troubles ou de délits présumés.
L’incident relance le débat récurrent sur les pratiques de la Brav-M et, plus largement, sur le périmètre des contrôles d’identité en situation de tension. Une enquête judiciaire n’a pas été annoncée à ce stade. De son côté, Danielle Simonnet indique envisager des suites, tout en appelant au respect des libertés publiques lors des opérations de maintien de l’ordre.