
LFI va déposer une motion de destitution d'Emmanuel Macron Credit : LUDOVIC MARIN / AFP)
Lundi soir, Mathilde Panot a confirmé que La France insoumise déposera mardi une motion de destitution visant Emmanuel Macron. La cheffe de file des députés LFI, à la sortie de l’hémicycle, a justifié la démarche en estimant que « le blocage du pays, c’est lui ». Son groupe renouvelle par ailleurs son soutien à la journée de mobilisation du 10 septembre, qui appelle à « tout bloquer ».
Une motion exceptionnelle, portée par LFI et adossée à la séquence du 10 septembre
La présidente du groupe insoumis affirme que « la question posée est celle du départ d’un président qui refuse de respecter la souveraineté du peuple ». Dans la foulée, elle salue le départ annoncé de François Bayrou de Matignon et se félicite de la chute du projet de budget.
LFI inscrit cette initiative dans un climat social tendu, à la veille d’une journée d’actions nationales. Le mouvement assure « partager la joie » de ses soutiens après la fin du gouvernement Bayrou et critique vertement l’équipe sortante.
Une motion de destitution relève d’une procédure constitutionnelle rarissime (article 68). Elle suppose des votes concordants et renforcés des deux chambres avant la réunion de la Haute Cour — un seuil politique élevé.
Après le vote de confiance perdu, l’exécutif en recomposition rapide
La décision de LFI intervient suite au rejet de la confiance par l’Assemblée nationale : 364 députés ont voté contre, 194 pour. Conformément aux usages, François Bayrou doit présenter mardi matin sa démission au président de la République. L’Élysée a indiqué qu’un successeur serait nommé « dans les tout prochains jours ».
Le vote sanctionne la ligne budgétaire défendue par le Premier ministre, marquée par des mesures impopulaires destinées à réduire le déficit. La suite se jouera désormais à l’Élysée et dans un hémicycle fragmenté, où la motion de LFI cherchera des relais au-delà de son seul camp.