
Jordan Bardella et Marine Le Pen, ici en 2019. Photo Jacques DEMARTHON / AFP
À la veille d’une semaine sous haute tension – vote de confiance lundi, appel à « bloquons tout » mercredi -, une hypothèse plane à Paris : une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. Si les Français étaient rappelés aux urnes, le Rassemblement national et ses alliés menés par Éric Ciotti prendraient l’avantage, d’après une enquête Toluna Harris Interactive pour Challenges publiée dimanche.
Sondage « législatives anticipées » : RN et alliés en tête, la majorité sortante à la peine
Selon l’étude, le RN et l’UDR (le mouvement d’Éric Ciotti) recueilleraient 33 % des intentions de vote – un niveau proche du premier tour de 2024.
Derrière, le paysage est morcelé :
- Alliance PS/PCF/Écologistes (sans LFI) : 19 %
- Camp présidentiel (Renaissance, MoDem, Horizons) : 15 %
- La France insoumise : 10 %
- Les Républicains : 10 %
Et si la gauche repartait unie ? En cas de rassemblement PS–PCF–Écologistes–LFI sur le modèle du Nouveau Front populaire, le bloc atteindrait 26 % (contre 27,99 % le 30 juin 2024). Bref, l’union ferait mieux que la dispersion, mais ne rattraperait pas le RN dans cette photographie instantanée.
Confiance, démission ou dissolution : ce que souhaitent les Français
Dans le même sondage, réalisé à la veille du vote de confiance sollicité par François Bayrou, l’humeur de l’opinion est tranchée :
- 49 % souhaitent la démission d’Emmanuel Macron,
- 36 % préfèrent la nomination d’un nouveau Premier ministre,
- 15 % penchent pour une dissolution.