
À quoi s’attendre pour poster son courrier à partir de janvier prochain ?
Préparez-vous : envoyer une simple lettre va bientôt coûter un peu plus cher. La Poste a confirmé ce 28 juillet une nouvelle vague d’augmentations pour l’ensemble de ses tarifs courrier et colis, qui prendra effet dès le 1er janvier 2026. Pour les habitués du papier, c’est le moment de faire le point sur ce que ça va vraiment changer dans le budget du quotidien.
Un timbre à 1,50 € : la Lettre verte prend un coup de vieux
C’est la hausse qui va se voir sur tous les porte-monnaie : le prix du timbre vert, utilisé pour la majorité des lettres classiques, passera de 1,39 à 1,50 euro. Onze centimes de plus, soit près de 8 % d’augmentation en une seule fois. Un record pour ce service devenu la norme depuis quelques années.
Les autres formules suivent la même tendance :
- Lettre services Plus (suivie, prioritaire) : 3,30 euros au lieu de 3,15.
- Lettre internationale : 2,25 euros contre 2,10 auparavant.
- Lettre recommandée (20 g) : 6,10 euros au lieu de 5,74.
Seule exception dans cette valse des prix : la e-lettre rouge, version numérique de la lettre prioritaire, qui reste inchangée à 1,49 euro. Un signal clair pour inciter les Français à basculer davantage vers le digital.
Envoyer un colis coûtera aussi plus cher
Côté colis, pas de surprise : la facture grimpe là aussi. Le plus petit Colissimo national (jusqu’à 250 g) passe à 5,39 euros, contre 4,99 aujourd’hui. Pour ceux qui expédient régulièrement, l’addition finira par peser : un envoi par mois, c’est près de 5 euros de plus sur l’année.
Selon les estimations, la hausse moyenne sur l’ensemble des produits courrier-colis s’établit à environ 7,4 %. C’est nettement plus que l’inflation attendue pour 2025, estimée à 1 %. Les tarifs postaux s’envolent donc plus vite que la plupart des prix à la consommation.
Un casse-tête pour les budgets modestes et les adeptes du papier
Pour beaucoup, notamment les retraités, les familles qui envoient encore des cartes postales, ou ceux qui ne sont pas à l’aise avec le numérique, cette hausse n’est pas anodine. En cumulant une lettre par semaine et un petit colis chaque mois, la facture courrier-colis pourrait franchir les 100 euros par an dès 2026. Un détail qui finit par compter dans le quotidien.
Pourquoi La Poste augmente-t-elle autant ses prix ?
Derrière ces hausses, un constat : chaque année, les Français envoient moins de courriers, mais La Poste doit maintenir le même réseau, avec un facteur qui passe chaque jour dans toutes les communes du pays. Les volumes chutent de 8 % par an, mais les coûts, eux, ne suivent pas la même tendance.
Et même si la digitalisation progresse, tout le monde n’est pas prêt à se passer totalement du papier, surtout pour les démarches officielles, les échanges familiaux ou certains documents importants. La Poste doit donc jongler entre modernisation, maintien du service public, et équilibre financier.