
Un duel à droite qui capte tous les regards
La deuxième circonscription de Paris va-t-elle se transformer en ring pour la droite ? À l’approche de la législative partielle prévue d’ici la mi-octobre, un nouveau sondage Ifop met de l’ambiance : Rachida Dati s’y impose en tête, talonnée de près par Michel Barnier. Cette bataille entre deux poids lourds des Républicains promet déjà de secouer les états-majors de tous bords.
Une circonscription sous haute tension
Si la ministre de la Culture est pour l’instant la favorite, rien n’est encore joué. Le sondage, commandé par le parti Renaissance et réalisé auprès de 600 électeurs du secteur entre le 17 et le 21 juillet, révèle un paysage politique particulièrement mouvant. La droite s’y déchire, et la gauche n’a pas dit son dernier mot.
Dans un scénario où Dati et Barnier se maintiendraient tous les deux (et sans candidat macroniste en lice), le score serait le suivant au premier tour :
- Rachida Dati : 33 %
- Bloc de gauche uni : 30 %
- Michel Barnier : 28 %
- Thierry Mariani (RN) : loin derrière
Et dans l’hypothèse, peu probable à ce stade, d’un face-à-face Dati-Barnier au second tour, la ministre de la Culture l’emporterait d’une courte tête, 52 % contre 48 %.
Beaucoup d’inconnues, rien n’est joué
Malgré cette avance, le suspense reste entier. Rien ne garantit que la commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains, attendue le 28 juillet, tranchera entre les deux candidatures. Difficile donc, pour l’instant, de savoir qui sera vraiment sur la ligne de départ.
Un expert de la carte électorale résume bien la situation :
« Il y a encore beaucoup d’incertitudes à ce stade, car on ne sait pas encore qui sera vraiment sur la grille de départ, donc ce n’est absolument pas prédictif. Beaucoup de choses peuvent encore bouger. »
Autre paramètre important : la géographie. Une grande partie de cette deuxième circonscription couvre le Ve arrondissement, traditionnellement acquis à la gauche. Autant dire que rien n’est figé, et que chaque camp surveille les mouvements de ses adversaires.
Renaissance observe et temporise
Du côté de Renaissance, la prudence est de mise. Le parti présidentiel n’a pas encore arrêté sa stratégie et attend de voir si la droite parvient à désigner un candidat unique. « On espère encore pouvoir partir uni sous la bannière du socle commun avec LR, mais ce n’est pas gagné », confie un cadre. Clara Chappaz, la ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, n’a d’ailleurs pas caché son envie de se lancer dans la bataille.
Tout reste à écrire
En somme, ce premier sondage a surtout le mérite de rappeler que la campagne s’annonce incertaine, animée, et probablement très disputée. Rachida Dati part en tête, mais Michel Barnier reste dans le sillage, prêt à jouer les trouble-fêtes. La gauche peut encore créer la surprise. Les prochains jours s’annoncent décisifs… et riches en rebondissements.