
Le nombre de DAB continue de chuter… mais pas la possibilité de retirer des espèces
C’est un chiffre qui en dit long sur l’évolution de nos habitudes bancaires : à la fin 2024, la France comptait 42 578 distributeurs automatiques de billets (DAB). Cela représente une baisse de 1 500 appareils en un an, soit -3,5 %, et même -15 % en cinq ans ! Pour beaucoup, on pourrait croire que retirer de l’argent devient compliqué. Pourtant, le Comité national des moyens de paiements (CNMP) se veut rassurant : l’accès aux espèces reste, selon lui, « à un très haut niveau ».
Des distributeurs moins nombreux, mais de nouvelles solutions pour retirer du cash
Les distributeurs, répartis sur près de 29 500 sites dans plus de 6 500 communes, sont de moins en moins nombreux, c’est vrai. Mais en parallèle, de nouveaux points de retrait se développent : en un an, on compte près de 28 500 commerces (supérettes, boulangeries, bureaux de tabac, etc.) qui proposent de l’argent liquide à leurs clients. Le principe est simple : faire un achat par carte et repartir avec la somme équivalente en cash.
Bien sûr, ce service n’est pas identique à celui offert par un DAB. Il est réservé aux clients d’une banque partenaire du commerce, il n’est possible que pendant les horaires d’ouverture… et il dépend du fond de caisse disponible. Le montant retiré est d’ailleurs souvent plafonné, entre 20 et 100 euros selon les endroits.
De nouveaux acteurs et des tests pour faciliter le retrait d’espèces
Avec la baisse du nombre de DAB gérés par les banques traditionnelles, de nouveaux acteurs privés se sont engouffrés sur le marché. Loomis, Brink’s ou encore Euronet exploitent désormais près de 1 000 distributeurs sur tout le territoire, un chiffre en hausse pour ces spécialistes du cash qui étaient absents du paysage français il y a seulement quelques années.
Le consortium Cartes Bancaires veut aussi rendre ces points privatifs plus accessibles : un test va démarrer en 2026 pour permettre aux clients de plusieurs banques d’utiliser ces nouveaux relais, que ce soit chez La Banque Postale ou au Crédit Agricole.
Retirer de l’argent, un geste qui évolue avec notre quotidien
Le recul des banques sur le terrain s’explique : moins de retraits, une volonté de réduire les coûts et des clients qui payent de plus en plus souvent sans espèces. Mais pas de panique, la Banque de France veille au grain pour garantir à tous un accès facile au cash, même dans les zones moins urbanisées.
Maya Atig, directrice générale de la Fédération bancaire française, se veut d’ailleurs rassurante : « L’accessibilité aux espèces reste à un niveau très élevé en France. »